Le frère de Merah dénonce sa famille acquise au FIS

Abdelghani, frère aîné de Mohamed Merah raconte  le processus d'embrigadement de son frère, dans un livre à paraître le 14 novembre aux éditions Calman Levy.
Abdelghani, frère aîné de Mohamed Merah raconte le processus d'embrigadement de son frère, dans un livre à paraître le 14 novembre aux éditions Calman Levy.

Dans un livre à paraître le 14 novembre en France aux éditions Calman Levy, le frère aîné de Mohamed Merah, Abdelghani, rejette les thèses de manipulation des services secrets français. Il remonte à l'endoctrinement de sa famille par le FIS et le GIA...

Dans ce témoignage intitulé "Mon frère ce terroriste", Abdelghani Merah, réfute la thèse de la manipulation par lesx services secrets français et accuse l'ambiance "antisémite" dans laquelle a grandi Mohamed Merah baignée par les thèses antisémites du Fis et des tueurs du GIA en Algérie où il passait ses vacances d'été. IAbdelghani Merah dénonce "cette atmosphère détestable qui s’accommode de l’antisémitisme" dans laquelle a grandi Mohamed Merah.

Originaires de la région de Médéa, une zone pauvre au sud d’Alger sous contrôle islamiste dans années 90, les époux Merah ont élevé leurs enfants dans le mensonge et dans une ambiance chaotique faite d’abandons, de déménagements, raconte Abdelghani Merah, dans ce livre à paraître le 14 novembre en France aux éditions Calman Levy.

En Algérie, où les enfants se rendaient tous les étés pour des vacances, "l’écrasante majorité de la famille paternelle était acquise aux thèses du FIS (Front Islamique du Salut) et étaient par ailleurs sympathisants des GIA (Groupes islamiques Armés)" qui avaient revendiqué les attentats commis en France en 1995 et 1996. "Incultes" et "ignorants", les parents étaient devenus "perméables à des idées rétrogrades" portées alors par les islamistes algériens mais qu’ils ont emportées en France où ils se sont établis, d’abord en banlieue de Paris puis dans la région toulousaine où naîtra Mohamed en 1988.

Les parents divorcent, la famille se disloque, et ballottés de foyer en foyer, les enfants vont être happés par la délinquance puis, pour trois d’entre eux, séduits par les sirènes des l’intégrisme musulman après les attentats du 11 septembre 2001 perpétrés aux Etats-Unis.

Dès lors, l’antisémitisme va devenir "culturel" et "la détestation des juifs" s’exprimera sans fard. "Souad (une des soeurs) et Kader (un des frères) vouent une haine à ceux qu’ils qualifient de mécréants et singulièrement à tous les juifs sans distinction", accuse leur aîné.

Lui-même, qui s’est mis en couple avec une jeune femme dont une partie de la famille a des origines juives, en sera victime. "Kader me disait: "quitte ta sale juive", raconte-t-il dans un entretien à Libération où il dit avoir reçu en 2003 des coups de couteau de ce même frère.

L’auteur ne se fait "aucune illusion sur l’extrémisme de Kader et de Souad qui soutiennent les moudjahidine, vantent les actions des criminels et ne montrent pas un grand respect pour la vie humaine de ceux qu’ils appellent les mécréants et qu’il considèrent comme leurs ennemis".

Pour Abdelghani, Abdelkader, le seul mis en examen dans le dossier des tueries de Toulouse et Montauban, "devait connaître depuis longtemps les intentions jihadistes de Mohamed et probablement sa volonté de passer à l’acte sur le terrain français".

C’est donc logiquement qu’il balaie la thèse d’une manipulation de son jeune frère par la Direction centrale du renseignement intérieure (DCRI), avancée notamment par Albert Chennouf, père d’une victime du tueur.

"Mon frère, avant de sombrer dans le fanatisme, a vécu dans un environnement familial qui au mieux le prédestinait à la délinquance, au pire au terrorisme. Il était d’une certaine manière programmé malgré lui et dès son jeune âge pour devenir un hors-la-loi. Tout comme les autres membres de notre fratrie dont moi-même".

"Mohamed Merah était tout simplement devenu, après plusieurs années de délinquance, un islamiste fanatisé qui voulait lancer sa guerre contre l’Etat et contre ceux qu’il appelait les mécréants. Toute autre explication serait fantaisiste et relève du fantasme", écrit Abdelghani, "hanté" depuis le 21 mars par le visage des victimes de son frère.

Le jeune homme de 23 ans qui se revendiquait d’Al-Qaïda avait assassiné, entre le 11 et le 19 mars, trois militaires français à Toulouse et Montauban (Sud-Ouest) et trois enfants et un enseignant juifs à Toulouse. Il a été tué par la police le 22 mars après un long siège de son appartement à Toulouse.

Avec AFP

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Commentaires (4) | Réagir ?

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nek

J'ai vu l’émission enquête exclusive hier sur M6.

http://www. m6. fr/emission-enquete_exclusive/videos/11258263-mohamed_merah_un_enfant_intelligent_mais_indiscipline. html

Il y a effectivement un truc malsain dans cette histoire. Le frère aîné Abdelghani en service commandé pour blanchir les services français. Comme par hasard, c'est le journaliste Mohamed Sifaoui qui est aux commandes.

Est-ce par rancune que cette personne a "lynché" sa famille... ou par appât du gain???

En tout cas, cette émission a le mérite de donner un visage différent de Mohamed Merah... on a plus pitié de lui qu'autre chose.

Dire que la famille était influencée par le GIA est une aberration.

A l'époque du GIA, Merah était en culottes courtes et sa soeur intégriste était une jeune fille émancipée. Il faut arrêter de chercher les origines de la criminalité de Merah dans ses origines algériennes, ni dans un antisémitisme "culturel" algérien ou musulman. L'antisémitisme est une constante dans les cultures occidentales/chrétiennes et française en particulier.

Cette criminalité est un produit français. C'est le résultat de l'échec d'une nation à intégrer ses enfants venus d'ailleurs, surtout du maghreb. C'est le résultat des ravages du divorce et de la banlieue, des femmes qui élèvent seules leurs enfants (elles n'y arrivent pas), des pères que l'on chasse et qu'on prive de leurs enfants, des enfants que l'on prive de leurs pères... enfin, toute la banlieue poisseuse de la prospérité occidentale.

Dans le documentaire, il était bien dit que le salafisme avait commencé à prendre racine dans la région de Toulouse vers 2006... 15 ans après l'interdiction du FIS et bien après la déchéance de cette secte en Algérie. Comme quoi l'intégrisme a évolué en France indépendamment de l'Algérie. Il faut chercher les origines de l'intégrisme en France et pas en Algérie.

Quelle est l'implication des services français dans l'affaire Merah, la question reste entière.

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hamig taouerga

combien ils ton donner pour dire tout Ça mon pote arrete de nous racompté cette histoir pif paf raf.. il a travailler avec les service francais point final.

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