Les excuses d'Ould Kablia à Al Qaïda en Kabylie
Dahou Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des collectivités locales a, dans son entretien au Soir d'Algérie, ce jeudi, absous Al Qaïda du Maghreb islamique en affirmant que le terrorisme est nourri par la population kabyle...
Pour le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, il lui est plus facile de compter les terroristes islamistes d’Al Qaïda au Maghreb islamique occupant le Nord-Mali estimés par ses services à deux milles/ trois milles individus que ceux actifs sur le sol national que combat quotidiennement l’ANP et les forces de sécurité combinées. Il y a quelques mois, suite à l’attaque terroriste surprise contre les gardes frontières à l’ouest du pays, dans la région de Tlemcen, Dahou Ould Kablia avait affirmé ignorer le nombre de terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique sur le front intérieur en déclarant que la situation sécuritaire était maîtrisée bien qu’elle enregistre des pics en attentats meurtriers. Le ministre de l’intérieur estime le nombre de terroristes islamistes confondus aux narcotrafiquants qui sévissent dans la région du Sahel entre 2000 et 3000 individus qui, a-t-il déclaré dans son entretien au Soir d'Algérie ce jeudi "sont forts maintenant parce qu’ils ont le pouvoir des armes sur une population désarmée du Nord. De plus, cette population connaît la famine et est privée de liberté".
Ainsi, pour cette poignée de terroristes, l’Algérie mobilise toute sa diplomatie pour engager un dialogue de la reddition avec Ansar Eddine, groupe terroriste affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique. Pour Dahou Ould Kablia, "La priorité pour notre pays est de trouver une solution politique pour régler définitivement le problème de l’unité territoriale du Mali." et, dans le même temps, il s'emploie à détruire l'unité territoriale de l'Algérie en menaçant la Kabylie d'un retour musclé des gendarmes assassins pour mâter son irrendentisme et, à la limite, lui interdire toute velléité aux idées autonomiste comme aux Touaregs du Nord-Mali "Il faut que les Touaregs du Nord renoncent à leurs idées de sécession" pour qu'il y ait dialogue avec Al Qaïda au Maghreb islamique dans l'Azawad et en Kabylie. Voilà donc ainsi énoncé par le Ministre de l'Intérieur l’objectif du dialogue avec Ansar Eddine à Alger qui est d’imploser de l’intérieur les revendications démocratiques des Touaregs en faisant la promotion de la chari’a d’Ansar Eddine et de ses revendications idéologiques de l’islamisme politique d’Al Qaïda ointernationale.
Le ministre de l'Intérieur tient le même argument en parlant d’Al Qaïda au Maghreb islamique en Kabylie. Si, au Nord-Mali, il faut empêcher les revendications autonomistes de l’Azawad en lui opposant le dialogue avec des Touaregs de service, acquis à l’islamisme politique et à ses bras armés qui occupent le territoire, en Kabylie, cette démarche dialoguiste a déjà fait son chemin depuis la promotion à des postes de responsabilité régionaux dans les trois wilayas de la région, de "Kabyles de service", qui manipulent des associations de la société civile, s’activent pour salir la mémoire des martyrs du printemps noir de 2001 et fourbissent bien de complots pour assurer une pénétration dans les régions les plus reculées d’agents de renseignements de la police politique de Dahou Ould Kablia.
Si l’esprit du pouvoir de Bouteflika est au dialogue avec Al Qaïda au Nord-Mali, faisant de cette démarche de "solution politique négociée" la priorité des priorités, avant même le Plan d’action du Premier ministre, en Kabylie, il fourbit des complots et profère des insultes. Dahou Ould Kablia s’excuse même auprès des groupes islamistes armées d’Al Qaïda accusés à tord, selon lui, d’être derrière des attentats, de faux-barrages qui se sont avérés n’être pas les leurs. De qui alors ? De la population qui grossit les réseaux de soutien du grand banditisme à l’origine des enlèvements et des rangs de groupes terroristes que Dahou ne nomme pas, car non identifiés par lui. D’où cette logique de dialogue mise en branle par Abdelaziz Bouteflika au Nord-Mali transférée, grandeur nature, en Kabylie : dialoguer avec les maquis terroristes spécialement dans cette région en leur assurant, par l’entremise de ces "Kabyles de service" des fortunes personnelles colossales et une immunité politique dans la région pour promouvoir la chari’a qui a quelque germes dans le maraboutisme afin de contrer toute velléité autonomiste et assurer le retour à un implantation démultipliée de brigades de gendarmerie au côté de contingents de l’ANP dont les bavures en série et les comportements agressifs dans les chefs lieux de daïras provoquent la colère des populations.
Dahou Ould Kablia choisit de tenir ces propos aussi provocants à l’égard de la Kabylie à l'heure du lancement officiel de la campagne électorale des élections communales auxquelles la Kabylie, comme elle l’a fait pour les législatives, tourne le dos. Il compte sur les partis politiques qui ont une "implantation" naturelles dans la région, le FFS et le RCD pour faire du scrutin local une injure de plus aux martyrs du Printemps noir de 2001 dont les assassins courent toujours et sont même candidats à ces communales aux côtés de gros bonnets du grand banditisme islamo-gangstérisme qui permet à Abdelaziz Bouteflika de mener sans inquiétudes un dialogue de toutes les trahisons, à Alger, un dialogue de malfrats avec une cellule locale d’Al Qaïda au Nord-Mali et à son ministre de l’Intérieur de jeter l’opprobre sur la mémoire des martyrs du Printemps noir de 2001 en emboitant le pas à son prédécesseur, tortionnaire, qui s’est réjoui de "casser" du Kabyle tout en innocentant les terroristes du GSPC invités à participer avec la gendarmerie du "pouvoir assassin" à cibler les villages des émeutiers. Dahou Ould Kablia traduit excellemment la mentalité fourbe du pouvoir de Bouteflika qui s’acoquine avec les forces viles du terrorisme islamiste et du grand banditisme dont il est, avec lesquelles il scelle de pseudo-négociations politiques, en Algérie et au Nord-Mali avec la même logique assassine : instaurer le chaos, en tirer profits et perdurer…
R.N
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Commentaires (1) | Réagir ?
Cela prouve que le système est resté le même, même si à chaque essoufflement, il opère un semblant de remaniement ministèriel pour donner l'illusion de changement. A vrai dire, le changement n'est pas pour demain la veille, il n'y a rien à espérer de Ould Kablia & Consorts.