Oran : le FLN entame la campagne sur fond de crise
Élections locales. Sur instruction d’Alger des têtes de listes déclassées au profit de malheureux candidats aux législatives.
La grogne interne est loin de s’estomper malgré l’offensive interne de l’équipe dirigeante actuelle qui, au nom de la restructuration, a procédé à une opération d’épuration en profondeur dans le collectif adhérant frondeur. En effet, le parti a subi une véritable purge de toute voix discordante au discours prôné par l’instance dirigeante actuelle, à laquelle les frondeurs, notamment d’anciens cadres militants et Mouhafedhs, prêtent une tentation à "renier" ce qui a été jusque-là les constantes du parti, pendant que Belkhadem parlait, lui, à la veille des législatives déjà, de démarche "tactique". Depuis, rien n’a changé. Du moins en mieux, puisque bien au contraire, les clivages se sont exacerbés entre les tenants de la décision et les frondeurs qui se mirent sur d’autres orbites, notamment Tayeb Mehaoui en compagnie de Hadjoudj A.E.K, qui se sont alliés avec l’émissaire de Belkhadem le sénateur
Zahali et consorts dans une initiative dont les contours restent encore à cerner au vu du discours généraliste dont ils se sont contentés. Djelloul Brahma, une autre figure assez balaise du parti à Oran, s’est aussi lancé en solo dans une initiative vite avortée, avec la confection des listes APC et APW dans cette wilaya. Cependant, tout ce beau monde de mécontents qui se sont retrouvés interdits de parler au nom du FLN, se rejoint pour laver Belkhadem de ce qui se passe à l’intérieur du parti. Pendant que certains évoquent l’incapacité du SG à continuer à gérer le parti, d’autres parlent de legs de prérogatives de décisions aux membres du comité centrale qui l’entourent.
Et la confusion risque de durer, renvoyé dans le temps, la conférence des cadres réclamée par les militants étant mise au placard. Pendant ce temps, le mécontentement gagne à nouveau des franges de militants encore à l’intérieur du parti. Une autre vague qui gronde, contestant, si ce n’est complètement, les listes établies en prévision des toutes proches élections locales, trouve à redire dans l’ordre établi souvent revu par la direction régionale ou nationale. C’est le cas par exemple, révèlent des indiscrétions internes, de cette instruction dictée d’Alger, afin de faire passer devant, les candidats malheureux des précédentes législatives. C’est ainsi que des potentielles têtes de listes, pour plus d’une APW, se sont retrouvées seconds sur les listes. Et partant, tous les candidats listés ont dû reculer chacun d’une position. Chose qui risque de compromettre leur élection… Le cas échéant, les malchanceux risquent, sans doute plus, d’agrandir les rangs des contestataires… D’ici là, rien ne dit non plus que tout le monde s’apprête à mener campagne, main dans la main, comme si de rien n’était.
H. Medjadji
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