Libye : le consulat de Benghazi abritait une cellule secrète de la CIA
Nouvelle révélation. Le consulat américain de Benghazi en Libye, détruit par un attentat le 11 septembre dernier, abritait principalement des membres de la CIA en mission secrète.
Nouveau rebondissement dans l'affaire du consulat américain de Benghazi. Ce consulat, où sont morts quatre Américains dont l'ambassadeur, abritait principalement des membres de la CIA en mission secrète. L'information a été rapportée par Le Wall Street Journal (WSJ) vendredi. Selon le journal américain, seuls sept des trente responsables américains évacués de Benghazi à la suite de cette attaque travaillaient pour le département d'Etat. Les deux agents de sécurité tués travaillaient également pour l'Agence centrale de renseignement et non pour le ministère américain des Affaires étrangères, le département d'Etat, indique le WSJ.
Plus d'une vingtaine de membres de la CIA opéraient en secret dans un bâtiment annexe du consulat, où s'étaient retranchés des membres du personnel après une première attaque. L'objectif de cette mission secrète, entamée peu après le début en février 2011 du mouvement de révolte qui allait entraîner la chute de Mouammar Kadhafi, était de lutter contre le terrorisme et de mettre la main sur les armes lourdes du régime, selon le journal. Des problèmes de communication entre la CIA et le département d'Etat pourraient expliquer les failles en matière de sécurité mises au jour lors de cette attaque, poursuit le quotidien. Rappelons que l'attaque a été revendiquée par Al Qaida dans un communiqué.
En parallèle de cette révélation, le ministère tunisien de la Justice a annoncé, vendredi, qu'un Tunisien soupçonné d'avoir participé à l'attentat contre le consulat a été placé en détention. Cet homme avait été arrêté en Turquie en compagnie d'un autre suspect puis les deux hommes ont été libérés mi-octobre sur la foi de renseignements américains les mettant en cause dans cette attentat.
"L'un des deux suspects a été présenté (...) au procureur du tribunal de première instance de Tunis qui a donné son accord pour l'ouverture d'une enquête à son encontre sur ces crimes qui lui sont attribués", révèle le ministère de la Justice. "Le juge d'instruction a interrogé le suspect le 23 octobre 2012 et a décidé de son placement en détention pour la durée de l'enquête", ajoute le ministère.
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