Bouteflika : un président à distance

Le président à l'écoute de quoi?
Le président à l'écoute de quoi?

C'est par les diplomates étrangers en visite à Alger que les Algériens apprennent ce qu'a dit leur président, Abdelaziz Bouteflika sur tel ou tel sujet, notamment sur la crise malienne.

Abdelaziz Bouteflika n'a fait aucune déclaration publique sur la crise malienne depuis l'occupation du Nord-Mali par les groupes terroristes d'Al Qaïda au Maghreb islamique en avril dernier. Ne sortant plus du Palais d'El Mouradia, il n'a assisté à aucune rencontre internationale sur ce sujet. Tous les déplacements et déclarations sur la position algérienne sur le Nord-Mali ont été confiées aux soins de son ministre des Affaires étrangères et, surtout, à son ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, son représentant personnel en substance.

Au moment où ses homologues français et américain s'impliquent dans les violences en Libye, les changements politiques intervenus après les Révolutions arabes, et en particulier, les menaces d'Al Qaïda au Maghreb islamique au Sahel et au Nord-Mali, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, est frappé d'un long mutisme que tente de combler, par des déclarations à l'emporte-pièce, son Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sur tous les domaines de la vie sociale et économique du pays, comme si l'Algérie était rapiécée de toute part.

Dès lors, c'est par le biais de visites de diplomates étrangers, celles de Laurent Fabius, d'Hillary Clinton, et prochainement de son homologue français, François Hollande que les algériens sont informés que leur président est toujours en vie, accorde des audiences, offre des déjeuners, se fait photographier mais de paroles point. Le président Abdelaziz Bouteflika, après un "je" autoritaire, arrogant, despotique de ses deux mandats, se transforme en une troisième personne effacée. Il ne parle pas, on parle de lui, toujours, à la troisième personne, une non personne. Dans les propos d'Hillary Clinton, Bouteflika apparait non comme un Président aux commandes d'un pays, mais un simple intermédiaire à consulter sans vraiment accorder trop d'importance à ce qu'il dira. Et ce qu'il a dit à la secrétaire d'Etat américaine, le citoyen algérien ne le saura pas. Et Hillary Clinton s'est gardée d'en révéler la teneur. Il y apparait également comme un patriarche africain que l'on vient consulter sous l'arbre-à-dire car, dit-on les émissaires occidentaux ne peuvent agir dans la région, sans sa bénédiction.

Mais, derrière le silence du premier magistrat du pays, un silence stratégique, pernicieux et couvant bien complots, ses visiteurs ne sont pas dupes. Ils lui donnent le change le temps des discours protocolaires et repartent chevillés dans l'idée que le président algérien n'a rien de ce qu'il fut ou de ce qu'il apparaît être. "Abdelkader el Mali", l'initiateur de la concorde civile, de l'amnistie générale en faveur d'Al Qaïda au Maghreb islamique n'a pas de position de principe sur l'occupation du Nord Mali, sur une intervention armée dans cette région. Ses ministres qui ne savent plus où donner de la tête, disent des choses et leur contraire. Non à l'ingérence étrangère et surtout pas la France, ancienne puissance coloniale préférée à des éléments terroristes d'Al Qaïda, veiller au respect de l'intégrité territoriale du Mali pour finalement devenir oui, à une intervention armée sous condition puis, oui à une intervention armée sans l'Algérie, enfin, oui à une intervention armée…Ces errements ne surprennent pas. Ils guident la politique intérieure d'Abdelaziz Bouteflika et le Plan d'action de Sellal: oui, mener la guerre au marché informel, non il faut le régulariser, oui il faut des solutions de fonds au système scolaire, non il faut se contenter de nommer des enseignants vacataires; oui, il faut être à l'écoute de la société civile, non il faut nettoyer la rue de ses protestas…

C'est donc au moment de grands bouleversements du monde arabe, avec les violences sanglantes en Syrie, le chaos généré par les Révolutions arabes, l'occupation du Nord-Mali par Al Qaïda au Maghreb islamique et ses attentats suicides en Algérie qu'Abdelaziz Bouteflika, l'ex-prétendant au Nobel de la paix, s'efface, s'emmure à El Mouradia, ne se signale qu'inerte, amorphe, dans les bulletins de la télévision officielle, dans les placards publicitaires étrangers. Il vit à distance son pays comme s'il n'y était pas.

R.N

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Commentaires (10) | Réagir ?

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ait qaci

Appeller Boutef "président" est impromptu puisqu'il s'est autoproclamé, il a détourné les lois à son encontre pour devenir encore une fois un président illégitime surtout en Kabylie, Guel Dring, si boutef était sage, il aurait laissé son siège depuis belle lurette !

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oziris dzeus

Ce que dit boutef au sujet du Mali? Boutef aimerait bien lancer au mali, une concorde civile suivie d'une amnistie générale pour ses amis, ses amis qui lui ont permis d'avoir un bail a durée indéterminée sur le palais d'el mouradia et d'autres palais d'alger ainsi que des CDI pour sa famille sa tribu et ses copains. C’est bien grâce à ces amis, qu'il est à el mouradia. boutef aimerait bien leur donner un coup de main pour le bourbier dans lequel ils ont plongé, mais il ne peut pas, il à autre chose de plus urgent. Il voudrait bien laisser cette Algérie en héritage a son frére, alors il fait trés attention pour ne pas faire de bourde. Parce que il en a fait depuis toujours. Depuis toujours, tout ce que fait ou dit boutef relève du faux, de l'usurpation, de l'imposture et du mensonge. Entre autres, boutef en visite dans un hôpital suite à une catastrophe, stéthoscope à la main et en en tablier joue aux médecins et ausculte un blessé, juste pour cela on aurait pu lui signifier un congé de long durée et le remettre dans un avion pour Doha, mais comme au pays de benb boumed chad kaf tout est possible, rien n'est impossible. En plus a chaque qu'il parle il dit des âneries et les occidentaux on fini par se résoudre à le mettre en sourdine. Il y a surement des gens qui lui ont dit de ne rien dire, même sur la météo. Boutef ne fait rien, il attend les autres. Il n’est responsable de rien. Il a commencé ses mandats à répétition par un fameux ALLAH GHALEB et il les finira par un ultime ALLAH GHALEB. Pour ce, ALLAH GHALEB, les singes de la chiffa, l’auraient mis dans un conteneur et renvoyer a Dubaï, mais comme au pays de …………. Rien n’est normal, ……. boutef à une préoccupation majeure celle, de remettre les clefs de l’Algérie et surtout de ses palais à son cadet de frère et point final. boutef se moque qu’il ne reste de l’Algérie que le nord ou l’ouest. Boutef tient a son fauteuil. aprés TAGDI OULA TETARTAG. Boutef est télécommandé à distance par les américians, les français et les Emirs du golf. Boutef, rêve toujours de la suite, ne s’occupant que de l’avenir, le présent il s’en moque, et du passé il s’en fiche. boutef en adepte des zaouias fait rêver les algériens d’un avenir glorieux se pointant à l’horizon et comme l’horizon est toujours loin et qu’ on ne peut l’atteindre.

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