Le Matin 07-10-2017 84166
Selon le journal Le Parisien, le parquet national financier réclame un procès contre l'ex-chef de l'Etat pour « corruption, trafic d'influence et recel de violation du secret professionnel » dans l'affaire dite des « écoutes ».
A l’époque, Nicolas Sarkozy est visé par une enquête judiciaire qui le soupçonne d'avoir fait financer une partie de sa campagne électorale de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.
L'ex-chef de l'Etat est donc mis sur écoute par la justice. Alors, pour pouvoir communiquer en toute discrétion avec son avocat Thierry Herzog, ils utilisent un autre téléphone, acheté sous le nom de Paul Bismuth.
Mais les magistrats découvrent le stratagème, et apprennent que Nicolas Sarkozy tente d'obtenir des informations secrètes sur un autre dossier dans lequel il apparait, l'affaire Bettencourt.
Des informations détenues par un haut magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, à qui l'ex-chef de l'Etat semble proposer un poste de prestige à Monaco en échange de sa coopération.
Et puis, soudain, le lendemain, Nicolas Sarkozy annonce au téléphone à son avocat avoir renoncé à cette méthode. Un revirement qui, selon les enquêteurs, s'explique par le fait que les deux hommes ont été informés que leur téléphone non-officiel était aussi sur écoute.
Les principaux intéressés ont appris la requête du parquet de renvoyer cette affaire en correctionnelle, par voie de presse. C'est donc à présent aux juges d'instruction de décider ou non, si Nicolas Sarkozy, son avocat et le haut-magistrat seront à nouveau jugés dans cette affaire.
RFI