Le Matin 01-07-2017 23975
Vendredi 30 juin 2017 pour rejoindre mon poste de travail dans le Sud du pays, j’ai pris le bus de Jijel de 4h du matin à partir de Tichy- Bacaro pour rejoindre Alger avant de prendre l’avion de 17h 10 en direction de Hassi-Messaoud.
Autant le dire tout de suite : le détour en valait la chandelle puisque à 11h pile j’étais devant la tombe de Mohamed Boudiaf au cimetière d’El Alia où je me suis recueilli tout seul avec... un autre anonyme, une personne d’un certain âge sur l’esplanade des chouhadas.
A côté de sa tombe, celle d'Abane Ramdane et des autres héros de notre glorieuse révolution anticolonialiste. Apparemment, deux bouquets de fleurs avaient déjà été déposés sur la tombe avant que nous arrivions à l’heure du rendez-vous fixé via la presse. Sans se connaître, nous avons évoqué ensemble la mémoire de ces héros de la guerre de libération assassinés par leurs propres frères d’armes : Abane Ramdane, Krim Belkacem, Mohamed Khider, colonel Chabani.
Sans s’arrêter de parler, il m’a confié que finalement Mohamed Boudiaf n’était pas seulement le père de Nacer, il était aussi celui de toutes les Algériennes et Algériens qui pleurent toujours sa disparition tragique un certain 29 juin 1992 à Annaba.
Hellal Khelaf