Le Matin 03-04-2016 14540
Les enseignants de Boumerdès et Ghardaia ont rejoint la marche des contractuels qui démarré il y a quelques jours de la ville de Bejaia.
Marcheurs pour leur dignité, contre la précarité qui les touchent, les enseignants contractuels sont en train de donner une belle leçon de courage et de solidarité aux Algériens. Si la voie est tracée, le chemin est semé d 'embuches et d'épreuves. Une enseignant a rendu public ce témoignage sur les réseaux sociaux.
"Je suis une enseignante contractuelle parmi les marcheurs de Bejaia à Alger. Je suis rentrée hier soir après 7 Jours de marche. je vais reprendre avec mes camarades ce soir. ils ont passé la nuit à Béni Amrane. A Bouira, on a passé des moments très difficiles. Le Directeur a empêché les femmes de passer la nuit au dortoir. Hier aussi à Kadiria, J'ai passé la nuit avec mes collègues sans couverture, sans matelas et sans dîner. Même les habitants ferment leurs portes. Ils ont coupé même l’électricité pendant toute la nuit.
Nous tenons à remercier les habitants de Bejaia, Ahnif, Akbou et Chorfa ils ont été solidaires avec nous. Ils nous ont donné de la nourriture. A partir de la localité de Bouira, tout le monde a fermé les portes devant nous. Nous étions avec des sacs poubelles sous la pluie. Nous dénonçons surtout les maires de ces localités et le directeur de l’éducation de la wilaya de Bouira. Il y a parmi nous des blessés et sans oublier notre camarade percuté par un camion, il est à l’hôpital dans un état grave. A Alger ça sera très difficile, les autorités à leur tête le wali d’Alger, nous ont envoyé des menaces."
Pour autant les rangs des enseignants se serrent dans l'épreuve. Outre l'arrivée de nouveaux marcheurs, à Alger où les menaces des pouvoirs publics sont manifestes, les enseignants s'organisent pour apporter leur soutien à leurs confrères.
L. M.