Le Matin 24-03-2016 33044
L’islam est une religion de paix, nous dirait tout musulman n’ayant pas approfondit son enseignement islamique, et qui vit sa foi, comme une relation intime avec son dieu, afin d’atteindre la paix intérieure promise par toutes les croyances. Islam dériverait pour ceux-là du mot arabe Salam, qui veux dire "paix" ou "pacte pour la sécurité". Les musulmans se lancent d’ailleurs des salam à tout-va, qui pour garantir un passage en toute quiétude, qui pour saluer un groupe de personne.
Par Khalil Hebib
L’autre définition de l’islam dériverait du mot Istislam, qui veut dire "soumission" ou "sujétion". C’est cette dernière définition qui serait à retenir et à analyser (en ces temps troubles) selon Hamed Abd Essamad (*). Cette idée de soumission, aurait permis à l’islam de se propager d’une manière fulgurante depuis ses débuts et nous causerait encore tant de maux et de douleurs actuellement.
Il explique qu’en trois années de prêche à la Mecque, Mohammed n’avait réussi à rallier qu’une trentaine de personnes de sa propre tribu de Quraych. D’ailleurs les versets les plus conciliants et les plus complaisants auraient été révélés durant cette période. Les Ghazaouates (conquêtes et non ripostes), vont vite permettre de grossir les rangs de cette nouvelle religion, et l’armée de son nouveau prophète.
À chacune des Ghazaouates (25 au total), le prophète de l’islam mettait- selon le politologue égyptien- ses adversaires devant un choix qui n’en était pas vraiment un : l’islam pour garantir l’intégrité physique par la célèbre formule : "Asslim tasslam" (Soumets"toi et tu auras la vie sauve). Cette formule, mettait les réticents où les insoumis devant les choix de mourir, de partir (rarement) ou de rester en s’acquittant d’un droit à la vie et au protectorat (Al Jizya oua houm saghirine). Mohammed n’offrait au final que "le cercueil ou l’asservissement".
Dans ses nombreuses ghazaouats, le prophète de l’islam soumettait les autres tribus de l’Arabie par le glaive et l’arc (**), se partageait les Ghanima (les butins) qui étaient souvent des biens matériels, du bétail, des femmes et des enfants. Ces "butins" se retrouvaient exposés et vendus dans les marchés des villages où l’on avait le droit de palper les femmes comme on tâtait le bétail… d’à côté. Triste image que renvoient ces pratiques sur les débuts de cette religion.
Le prophète Mohammed a, selon le même écrivain, divisé le monde entre musulmans et non musulmans, entre la fratrie islamique et les impies, entre les mécréants et les croisés, (qui doivent être combattues) et la oumma islamya. Cette vision "fascisante", aurait été la cause direct de l’éviction de la tribu juive de Banou-Ennadhir de la péninsule arabique, et de l’exécution de près de 900 juif de Bani-Qurayda.
Selon Hamed Abd Essamed, Daech n’aurait rien fait de plus que ce qu’aurait accompli le prophète de l’islam. L’État Islamique auto-proclamé, aurait imité ses techniques, et reproduit ses actes, à commencer par l’assassinat massif des membres des communautés millénaire chrétienne d’Irak et de Syrie et de l’esclavagisme sexuel de leurs femmes. "Ce sont exactement les mêmes modes de progression sur le terrain, les mêmes méthodes de soumissions adoptées par les premiers musulmans et par l’islam des conquêtes". Il explique (Abd Samad) que Daech avait coupé des têtes, crucifié des opposants, exécuté des déserteurs, attaqué des étrangers, brûlé des croisés, marché sur des pays et violé et lapidé des femmes. Pour lui, tous ces actes ont été jadis déjà perpétrés par le prophète de l’islam, et sont documentés et enseignés dans toutes les écoles coraniques qui se respectent, à commencer par El Azhar d’Égypte.
Pour lui l’islam est une religion qui ne se développe que dans l’adversité et sa menace se nourrit de l’aversion des autres. Plus on la rejette (comme dans l’occident) plus elle devient une nébuleuse menaçante, prête à tout engloutir quitte à ne rien laisser derrière.
Ceux qui étudient l’islam en profondeur savent que les textes haineux, violents et dangereux, sont inhérents au texte coranique et aux livres des oulémas de l’islam tel que : Ibn-Taymia, Ibnou Hanbel, Al Boukhari, Muslim, Al Tabari, Ibnou-Kathir.
Certains la pensent réformable, d’autres affirment le contraire, tandis que d’autres encore, n’envisagent aucun droit de regard sur les composantes de cette religion qui sont le coran et le hadith. Quoi qu’il en soit, la religion musulmane, a enfanté ces derniers temps, les pires mouvements destructeurs du début de ce siècle. Des GIA algériens, à DAECH en passant par Al-Chabab, Boco- Haram, Al noussrah, Al Quaida, Hamas et AQMI. Tous des acronymes synonymes d’un seul mot : l’horreur! Si tous ces mouvements terroristes ne représentent pas l’islam, alors les musulmans devraient nous dire ce qu’est le vrai Islam!
Tous les musulmans ne sont pas des terroristes, dieu merci, mais n’est-ce pas une grande hypocrisie que de nier le côté obscur de ce culte. Les musulmans doivent nous expliquez comment peut ont vivre en paix lorsque l’islam n'arrête pas de produire du terrorisme à tours de bras. Où va l’islam? Où nous mène cette religion? N’y a-t-il donc pas d’autre issue que l’affrontement entre civilisations pour satisfaire une doctrine peu ou pas réformable, presqu'incapable d’accepter la modernité et les idées qui la produisent ? D’accepter les pensées de Comte, Spinoza, Montesquieu, Rousseau ou de Darwin, avant de s’approprier les outils tablettes, internet, les téléphones portable ou les voitures?
Après les revendications nauséabondes des attentats de Bruxelles par Daech, une pétition circule sur les réseaux sociaux pour demander aux musulmans de signer l’approbation de ces actes, de donner leur bénédiction. La pétition dit que "l’Occident impie doit comprendre que les musulmans sont majoritairement d’accord avec ce qui s’était passé, et que l’état islamique pouvait compter sur ses hommes partout sur cette terre...". La crainte, est de voir cette pétition (ou d’autres) devenir une sorte d’un "Mein kampf", non pas par la taille de l’œuvre, mais par la bêtise de son contenu!
K.H.
(*) Islamologue, politologue et sociologue allemand d’origine égyptienne, auteur de plusieurs ouvrages dont "Le Fascisme et l’islam" et "Chute du monde musulman". Il présente également sur le net une émission "Box of Islam". À voir également Hamed Abd Samad sur la chaîne allemande ZDF.
(**) Jaala Allahou rizqui tahta dhilli roumhi: (Dieu a mis mon gain sous l’ombre de mon arc) Hadith Sahih de Boukhari et muslim.