Bientôt des Jet privés survoleront le ciel algérien
Pendant que 70% de la population algérienne se débat dans la pauvreté, la société américaine Cessna Aircraft a senti le bon filon en signant un premier contrat de vente avec le groupe Redmed pour 8 millions de dollars.
Ce contrat correspond à l'achat d'un jet privé qu’on peut croiser dans les aéroports européens où le propriétaire joue les jet-setteurs avec sa famille. On peut tout de même se poser la question de savoir comment un simple fonctionnaire de l'Etat, ex-directeur de l'IAP de Hassi-Messaoud, peut en si peu de temps se trouver à la tête d'un empire comme le groupe Redmed.
Actuellement la société Cessna est en négociation avec la plupart de nos managers privés pour l'acquisition de jets privés. J'ai nommé Rebrab, Rahim Abdelouahab, Tahtout (Ouyahia) et consorts. Tous ces patrons dont la fortune s'est faite dans des conditions douteuses affichent désormais leur fortune sans être inquiétés ; d'où leur enthousiasme pour avoir leur propre jet privé.
Revenons au groupe Remed. Il faut savoir qu’afin de déjouer la loi portant interdiction au privé d'utiliser l'espace aérien algérien, la filiale du groupe Redmed est en phase de conclure un partenariat avec Cessna Aircraft avec pour objectif : l'acquisition de jets par nos managers milliardaires et c'est Star aviation Redmed qui s'occupera de les gérer. Les patrons hyper-riches les utiliseront à leur guise. Le reste du temps c'est Redmed qui louera des heures de vols à d'autres prédateurs au bénéfice des acquéreurs. La preuve ? Le plan d'extension du groupe à savoir la construction de hangars de maintenance est en cours de réalisation à travers le territoire national.
Un autre Khalifa Airways ?
Aujourd'hui, les Algériens expriment leur malaise avec violence, ils veulent une vie meilleure et un partage des richesses nationales. Malheureusement ils n'en verront rien. Car les prédateurs qui nous gouvernent ont décidé de mettre la main sur 32 ans de pétrole, à savoir 1500 milliards de dollars et rien n'est prévu pour le pays et pour le peuple algérien et ceci avec la complaisance des différents gouvernements étrangers. La manne pétrolière est en péril. Il faut savoir que deux tankers par semaine ne sont pas comptabilisés par la Sonatrach est la cargaison est vendue à l'étranger. L'argent est viré dans des comptes au Lichtenstein au profit de la mafia qui nous gouverne ainsi que leur famille. C'est un vrai pillage. Que fait l'ONU dans ces conditions ? Les médias qui sont soi-disant démocratiques attendent qu'il y ait le feu pour commencer à commenter au lieu de dénoncer.
Toutes les institutions sont en panne. Comment expliquer au peuple algérien que les caisses sont pleines et que les hôpitaux publiques manquent de fils de suture ou de combinaisons jetables, ou de médicaments de première nécessité ? Pendant ce temps, notre président dictateur, élu contre la volonté du peuple, se fait soigner en France et en Suisse où il se fait traiter régulièrement dans des cliniques de jouvence. Les ministres, eux, se font soigner les dents en Europe avec leur famille.
Il faudra aussi dissoudre l'UGTA, organisation de ripoux à la solde du pouvoir et du patronat dont le président est l'actionnaire majoritaire de la multinationale Gofast dont le siège est à Houston (USA). Bref il faut les virer tous mais aussi les juger et rapatrier l'argent volé.
Plusieurs experts ont dit que le "printemps arabe" ne touchera pas l'Algérie, mais l'Algérie est sur un volcan en activité et les répercussions seront désastreuses. Et cela pour plusieurs raisons, à savoir : les institutions sont dans un état de délabrement total, comme les hôpitaux publics, les écoles publiques, l'université. La gestion des villes et des communes est catastrophique.
Les institutions sont actuellement en panne, et la mafia politico-financière s'est reconvertie dans le privé. Nous voyons des cliniques privées se créer qui appliquent les prix des cliniques européennes, voire souvent plus. Des écoles privés sont ouvertes où le citoyen moyen ne peut pas se permettre d'inscrire son fils. Même un lycée international est en cours de réalisation à Garidi, banlieue de Kouba (Alger). Il appartiendrait au frère à Saïd Bouteflika, frère du président.
Evoquons les locations de villas. Comme la villa Montfield, ancienne propriété de feu Messaoud Zeggar, frère de lait de l'ancien président Boumediene. C’était Zeggar qui gérait tous les contrats d'armement. Sa villa donc est louée à l'ambassade des Etats-Unis pour la somme de 40 000 euros par mois. Sinon, les autres sont louées à des sociétés au prix moyen de 8000 euros par mois.
Pendant ce temps l'Algérien moyen essaie de joindre les deux bouts avec un salaire minable et une inflation galopante qui a atteint 103 %. C’est pour cette raison que je dis que tous les ingrédients sont là pour une explosion sociale.
Mohamed Ouar
Commentaires (5) | Réagir ?
Je voulais soumettre quelque chose à l'appréciation du public. C'est l'extraction des gaz de schistes. Je lance une alerte générale et en particulier pour les habitants du sud algérien sur les dangers de l'exploitation des gaz de schiste qui nécessite des moyens colossaux en eaux et en produits chimiques. Si ce projet est lancé c'est la fin du Sahara dont les nappes phréatiques importantes assurent la vies des populations du sud. Il faut arrêter ce massacre. Je lance un appel à toutes les bonnes volontés de relayer mon message pour faire entendre notre voix. Le danger guette les générations futures.
Certains n'ayant pas les pieds sur terre de se qui se passe en Algérie s'envolent au-dessus de tous et de toute la misère sociale. Mais il faut bien qu'ils descendent et au plus vite sinon la chute sera dure..