WikiLeaks et le bavardage affligeant de Bouteflika (3)
Autre preuve éblouissante de ce respect de l’ordre constitutionnel, est cette légèreté avec laquelle les libertés publiques et les garanties constitutionnelles relatives à la personne humaine, sont prises en charge du début des interventions aux acquittements pour dossier vide après quelques années à l’ombre, sans que personne ne soit interrogé sur cette épidémie de Kidnappings judiciaires, destinés à gêner la partie adverse et à intimider les cadres qui se voient tous en liste d’attente pour l’enfer, sans parler du Quidam moyen de la campagne ou du trouffion malchanceux ou mal vu. Dernière preuve flagrante de l'absence d'attachement au respect de la constitution et même de l’Etat, ce Besoin du président de s’épancher sur les épaules d’un général Américain, venu demander une base d’Operations pour un plan que les yankees sont les seuls à connaitre. Arrivés à ce stade de déliquescence de l’idée même d’état, un seul constat s’impose de lui-même.
Ni le président actuel ni les rares généraux qui s’ingénient à lui pourrir la vie, avec la nôtre au passage ne peuvent continuer leurs tribulations sans mener la nation au pied d’une falaise déjà en éboulement. Le départ de tout ce beau monde à la retraite est une nécessité historique, ainsi que le passage définitif des services de renseignement sous tutelle de l’état-major général de l’armée, avec nomination à leur tête de jeunes généraux issus d’autres corps de combat et ayant une formation intellectuelle et poussée en même temps que leur formation militaire. Le code de procédure pénale doit être révisé pour exclure ces services de la qualité de police judiciaire, en dehors de ce qui relève de la justice militaire, quant aux autres dossiers ou renseignements dont il pourraient être détenteurs ou destinataires dans tout autre domaine relevant des tribunaux civils, il devront impérativement être communiqués à la gendarmerie ou à la police qui se chargeront de continuer le travail dans le respect des mandats de justice.
Il faudra veiller à l’avenir à ce que tout le personnel ou autres correspondants de ces services soient retirés des organismes civils, dans lequel leur présence n’aura plus de caractère ostentatoire ni péremptoire, mais se limitera au renseignement discret dans les limites de leurs compétences précises. Les prérogatives d’habilitation ou d’enquête de moralité devront intégralement échoir aux renseignements généraux en ce qui concerne les civils et à la gendarmerie en ce qui concerne les militaires, avec une limitation de ces pouvoirs à un avis et non à un empêchement d’exercer, charge à ces services de communiquer à la justice tout grief retenu contre une personne de nature délictuelle ou criminelle, au lieu de s’en servir pour bloquer ou manipuler.
Il est évident que la plus part des officiers et autres agents du DRS, sont convaincus qu’ils servent le pays à leur manière par ces méthodes peu orthodoxes, et dans une sorte de paranoïa collective tout aussi convaincus qu’ils sont le dernier rempart contre la trahison collective et l’effondrement du pays, mais il faut qu’ils se rendent compte que cette certitude étriquée qu’on leur a mis dans la tête est une aberration mortelle pour le pays qu’ils veulent servir avec des procèdes pour le moins contestables, pour ne pas dire carrément détestables. En effet si leur vision s’avérait vraie, il faut qu’ils sachent qu’ils ne sont ni assez nombreux ni assez équipés pour sauver toute une nation d’elle-même, et que ce qui parait être une trahison à leur yeux est un acte salutaire aux yeux d’autres algériens qui ont tout aussi le droit de juger de ce qui est trahison ou pas. De toute façon si on devait passer au suffrage populaire sur leurs actes et ceux d’autrui, ils seraient surpris du résultat. Certains d’entre eux qui n’ont aucun idéal précis, ont certainement pris le parti de se trouver du côté qu’ils pensent le plus fort et qui leur permet d’accomplir certains actes inscrits dans leur gènes sous couvert de nationalisme ce qui est la pire des provocations faite à la nation. Aucune fin ne justifiant certains moyens sauf une fin aussi vile que ces moyens, les patriotes intègres doivent se rendre compte que ces moyens ne servent qu’à des fins qui leur échappent et qui n’ont aucune relation avec le destin national, quant aux autres il doivent réfléchir au ait que vivre d’un rapport de force en dehors de toute morale personnelle ou collective, est non seulement condamnable, mais aussi moins durable qu’ils ne le pensent, et que nul n’est prêt à oublier une infamie dont il a fait l’objet.
AEGEIS63
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