Décès de Baya Gacemi
Après Mohamed Issami, c'est au tour de notre consoeur Baya Gacemi de nous quitter en pleine force de l'âge.
Baya s'est éteinte hier dimanche à l’hôpital Gustave Rousset de Villejuif, près de Paris, des suites d'une maladie foudroyante. Journaliste de renom, Baya Gacemi a débuté son parcours professionnel dans l’hebdomadaire Algérie Actualité aux côtés de Tahar Djaout dans les années 1980. Elle a ensuite intégré l’hebdomadaire l’Observateur avant de rejoindre l’équipe de la Nation qu’elle a quittée en 1994. Durant la même année, elle sera un des membres fondateurs du quotidien la Tribune où elle a exercé comme journaliste avant d’occuper le poste de directrice de la rédaction jusqu’à la suspension du journal en 1996. Baya Gacemi a été, à l’instar d’autres collègues de la Tribune, condamnée à une peine de prison avec sursis. A la reprise de la parution du journal, elle décide de quitter le quotidien pour exercer son métier en tant que free-lance. Correspondante à Alger pour le magazine français L’Express, Baya Gacemi décide de créer, en 2004, une publication satirique, l’Epoque, qui a cessé de paraître une année plus tard. En 2006, elle a été récompensée du prix international Omar Ouartilene. Très touchée par cette hommage, Baya Gacemi avait déclaré qu’elle ne s’attendait pas du tout à cette distinction et qu’elle était loin d’imaginer d’être choisie pour recevoir ce prix, qui représente un véritable honneur. Pourtant, Baya est reconnue par ses pairs pour ses qualités de journaliste, notamment comme reporter d’investigations. Elle avait d’ailleurs publié un livre témoignage intitulé Moi, Nadia, femme d’un émir du GIA aux éditions du Seuil en 1998, traduit en plusieurs langues. Cet ouvrage a enregistré des ventes record lors du Salon international du livre d’Alger en 2000.
Elle sera inhumée à Annaba, sa ville natale.
Commentaires (11) | Réagir ?
Un hommage à cette grande dame qui nous manque :
http://bounajazz. unblog. fr/2010/06/01/hommage-a-baya-gacemi/
Je suis abasourdie et profondement peinee par la terrible nouvelle de ta disparition chere Baya. Que dieu t'accueille dans son vaste paradis et fasse que d'autres voix aussi fortes que la tienne s'elevent pour denoncer l'arbitraire et l'injustice sous toutes leurs formes, dans la presse et dans la societe. J'ai eu le bonheur de t'entendre dire ta passion pour ton metier, pour les causes qui te sont les plus cheres, pour ton pays grace a l'interview que tu as bien voulu m'accorder en juillet 2008. Je conserve le tout, dit de ta voix forte et claire sur mon enregisteur... allah yarhmak wi wassa aliik.