Scandales : Après Chakib Khelil, Temmar dans le viseur ?
Des investisseurs "amis" ont-ils acheté des entreprises avec l’argent du contribuable ? Des biens de l'Etat ont-ils été vendus pour une bouchée de pain ?
Menée par l’IGF et les services de sécurité, une enquête sur les privatisations des entreprises publiques serait actuellement en cours, selon El-Watan, et vient dans le prolongement des enquêtes ouvertes sur la gestion de Sonatrach.
Des sources crédibles affirment que le gouvernement a dernièrement ordonné à l’IGF et aux services de sécurité de passer au peigne fin tous les dossiers liés aux opérations de privatisation des entreprises publiques économiques. Le but : vérifier que le processus n’a pas été entaché d’irrégularités. Pour ne pas faire les choses à moitié, les autorités auraient demandé aux services chargés de l’enquête de s’intéresser à toutes les opérations de privatisation conclues depuis 1993 à nos jours. La décision des pouvoirs publics de vérifier la légalité des opérations de cession des entreprises publiques conduites depuis le début des années 1990 vient en réalité satisfaire une demande régulièrement formulée par les syndicats.
Ces derniers n’arrêtent pas de dénoncer, en effet, le non-respect par de nombreux repreneurs algériens ou étrangers de leurs cahiers des charges. A tire d’illustration, les 270 travailleurs que compte la filiale du groupe Metanof de M’sila sont montés une nouvelle fois au créneau, au mois de décembre 2009, pour dénoncer la privatisation, il y a quatre ans, de leur société. Le non-respect par le repreneur de ses engagements a été alors avancé comme la raison essentielle du courroux des travailleurs. Les exemples de privatisation contestés sont légion. Est-il nécessaire aussi de revenir sur le conflit qui a opposé pendant de longs mois les travailleurs de PMA (société de production de machines agricoles) avec leur ancienne direction au sujet justement de la privatisation de la société. L’objet du litige avait trait au fait que la direction voulait «céder» la société à un Européen, alors que la loi avait donné la possibilité aux travailleurs de l’acquérir. A signaler, en outre, que les syndicalistes se plaignent souvent du fait aussi que de nombreux investisseurs aient décidé, après l’acquisition d’entreprises publiques pour lesquelles ils ont soumissionné, de changer d’activité, alors que la loi ne les autorise aucunement. Des investisseurs qui ont, très souvent, racheté ces entreprises avec l’argent du contribuable.
Interrogé hier, pour donner son opinion concernant l’initiative prise par le gouvernement, le patron d’un bureau de consulting étranger, qui a tenu à garder l’anonymat, a précisé que celle-ci n’est «intéressante que si et seulement elle répond à une volonté d’apporter la transparence qui jusque-là fait grandement défaut au processus de privatisation des entreprises publiques». Notre interlocuteur rappelle, à ce propos, que le ministère chargé de ce dossier n’a toujours pas tenu sa promesse de publier les noms des véritables bénéficiaires des privatisations. Le fait, dit-il, que de nombreuses cessions se sont déroulées dans une totale opacité a amené les observateurs locaux et étrangers à douter, dans une très large mesure, de la crédibilité et de la régularité du processus engagé.
L’autre élément qui aurait décidé les pouvoirs publics à déterrer le dossier des privatisations s’explique par le fait aussi que dans beaucoup de cas, il a été établi que des entreprises publiques, bien que possédant des actifs pour le moins important, ont été cédées pour une bouchée de pain. Ce qui, précise-t-on, va à contresens des intérêts du pays. Nos sources citent à titre d’exemple le cas d’un homme d’affaires libanais qui a pu racheter un hôtel situé sur la côte ouest d’Alger et deux grandes entreprises publiques avec la modique somme de 3 milliards de dinars. Dans le même ordre d’idées, l’on indique que les pouvoirs publics veulent veiller, à l’avenir, à ce que des épisodes analogues à celui qui a vu, le 10 décembre 2007, Orascom céder pour dix milliards de dollars la cimenterie que l’Etat venait de lui vendre pour beaucoup moins ne se reproduise pas. En s’emparant de l’égyptien Orascom-Ciment, Lafarge s’était, rappelle-t-on, offert une entrée, par la grande porte, sur le marché algérien.
Par Zine Cherfaoui
Commentaires (50) | Réagir ?
Pourquoi un commentaire, le peuple est baillonné, on lui impose un état d'urgence pour éviter toute velléité de contestation. C'est une technique qui paie bien, dès lors qu'elle leurs permet de nous faire avaler toutes les couleuvres. Petites gens, si vous voulez que ça change, prenez conscience de la nature fasciste, maffieuse et voyoue de ce régime.
réponse à AZROU. vous invitez Maitre
OUYAHIA à bouger. Mais il bouge sans arret pourtant: avec l'UGTA et le patronat contre les ouvriers, avec la caisse sociale contre les assurés et les prix de référence, avec les statisques de la main d'oeuvre pour nous renseigner sur les 130 000 chomeurs et y a pas plus, avec BENABESSE pour les handicapés qui ont eu gain de cause avec 3000 da qui ne leur suffisent meme pas à acheter les couches, avec les centres de retraites pour faire payer l'IRG au retraités et leur donner le SMIG, avec la sonelgaz et l'Algérienne des eaux pour payer TVA et timbre plus du prix qu'on consomme, avec les députés des deux chambres pour leur octroyer ainsi que ses ministres plus de 30 fois le SMIG, avec les mendiants qui ne cessent d'occuper nos trottoires, avec les drogués qui emplissent nos prisons ainsi que le chomeurs qui a longueur de journée font le pied de grue à chaque coin faute de travail, avec les étrangers qui s'accaprent de notre ciment et notre ferraille et nos projets qu'importent s'ils stagnent, avec les corrompus et les corruptibles qui donnent et recoivent de plus en plus avec.... je m'essoufle mais vous demandez l'impossible comme l'a dit san antonio "manges et tais-toi" moi je te dis "regardes outanahad" je ne sais si ça prend un "s" ou non ;bref.