La colonisation économique imposée par les multinationales, le FMI et la Banque Mondiale

Le palais du gouvernement
Le palais du gouvernement

Nous allons prendre les statistiques présentés dans le site officiel de la fonction publique sur la répartition des effectifs selon la nature juridique de la relation de travail ou selon la répartition d’agents publics par tranches d’âge ou selon la répartition des effectifs de la fonction publique par secteur d’activité pour essayer de comprendre le fonctionnement des effectifs futurs de la fonction publique imposé par le FMI et les multinationales ainsi que ses effets répercutant sur la retraite.

- Répartition des effectifs de la fonction publique selon la nature juridique de la relation de travail

- La répartition des effectifs de la fonction publique, selon la nature juridique de la relation de travail, se présente comme suit :

  • Fonctionnaires : 1 608 964 agents (soit 79,64 % des effectifs globaux) ;

  • Contractuels : 411 208 agents (soit 20,36 % des effectifs globaux). .

http://www.dgfp.gov.dz/images/stat2011/Stat_01.jpg

Ces chiffres sont énormes pour un pays jeune comme l’Algérie qui devrait avoir beaucoup moins de contractuels car la plupart des 411 208 agents contractuels travaillent en CDD. Les statistiques ci-dessus montrent aussi pourquoi le FMI, la Banque Mondiale et les multinationales veulent augmenter le nombre de contractuels dans toutes les fonctions et particulièrement dans la fonction publique et faire un alignement d’équilibre mondial entre des travailleurs recrutés à l’aide de CDD et non en CDI pour par la suite installer un Code du Travail international d’exploitation ou plutôt de nouvelles exploitations du travailleurs ainsi que la création d’un nouvel colonialisme économique à moindre prix. Le problème numéro un aujourd’hui, pour le FMI et les multinationales est le rapport entre les contractuels et les fonctionnaires dans la fonction publique. Le tableau ci-dessus montre effectivement que le taux de fonctionnaire est de plus de trois fois plus élevé que celui des contractuels donc la seule façon trouvée aujourd’hui en Algérie est d’arrêter les départs en retraite avant 60 ans et de limiter les recrutements dans la fonction publique et pour cela le nombre de contractuels augmentera chaque année de plus de 50 000 c’est-à-dire de 3,1% ce qui fait qu’au bout de 10 ans les taux contractuels et fonctionnaire s’équilibrera. C’est-à-dire qu’au bout de 10 ans on aura directement 500 000 contractuels qui prendront la place des retraités non remplacés auxquels on ajoutera les nouveaux postes créer qui seront d’environ 250 000 postes donc au total on pourra aboutir à plus de 750 000 contractuels avec des contrats CDD dans la fonction publique ce qui équilibrera les taux présentés entre contractuels et fonctionnaires et de là diminuer le nombre de fonctionnaire de près de 50% dans la fonction publique objectif des accords mondiaux du FMI et de la Banque Mondiale. Donc à la réforme antisociale de la retraite nous serons bientôt être affrontés à l’une des plus grandes dictatures du patron à travers le nouveau Code du Travail élaboré par les patrons pour finaliser les objectifs des multinationales, du FMI et de la Banque Mondiale. Le colonialisme économique mondiale prend de plus en plus de l’ampleur aidé dans sa tâche par des patrons de divers pays qui n’ont aucun sens de nationalisme ni de patriotisme envers leur pays.

Pyramide des âges

Ventilation des fonctionnaires et agents publics par tranches d’âge :

  • moins de 30 ans : 274 674 ;

  • 30 à 40 ans : 735 756 ;

  • 41 à 50 ans : 668 725 ;

  • 51 à 55 ans : 227 493 ;

  • 56 à 59 ans : 92 580 ;

  • plus de 60 ans : 20 944 ;

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Une analyse très simple sur le nombre de fonctionnaires et agents ayant entre 58 et 60 ans est d’environ 30 000 pour toute la fonction publique et ceux-ci à partir du nombre globale de ceux ayant entre 55 et 60 ans qui suivant les statistiques officielles est de 92 580 et donc si on ajoute les femmes de plus de 55 ans qui ne devraient pas dépasser 45 000. D’où avec le nouveau projet de réforme des retraites seuls 55 000 dans toutes la fonction publique pourront partir en retraite car pour la femme elle aura au moins 55 ans et pour les hommes qui auront entre 58 et 60 ans avec 32 ans de travail ils ne dépasseront pas 10 000 et de là par simple déduction puisque l’éducation représente environ le quart de la fonction publique alors on aura 11 000 départs en retraite en 2017. Les chiffres de 2015 ne sont pas trop différents de celles de 2016. Ces chiffres augmenteront le taux de chômage et celui des contractuels car le recrutement sera difficile à cause de la politique d’austérité. Et ainsi par l’augmentation des CDD, le but des multinationales et des lobbies sera atteint. Et voilà le projet qui vise qu’au bout de 10 ans on aura 50% de contractuels et 50% de fonctionnaires et les résultats seront dévastatrices surtout dans le domaine de l’éducation qui a besoin de stabilité et de qualité pour le renouveau de l’encadrement..

Répartition des effectifs de la fonction publique par secteurs d’activités

  • Intérieur et Collectivités Locales : 590 243 agents, soit 29,22 % ;

  • Education nationale : 592 831 agents, soit 29,34 % ;

  • Santé publique : 266 525 agents, soit 13,19 % ;

  • Enseignement Supérieur : 171 761 agents, soit 8,50 % ;

  • Finances : 83 829 agents, soit 4,15 % ;

  • Formation et Enseignement Professionnel : 56 498 agents, soit 2,80 % ;

  • Justice : 43 600 agents, soit 2,16 % ;

  • Autres Secteurs : 214 885 agents, soit 10,64 % .

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Nous pouvons voir que le secteur de l’éducation est celui qui comprend les plus d’agents suivis de près par celui de l’Intérieur et des collectivités locales. Nous savons tous que le secteur de l’éducation à domination publique et non privée est malade et le but des multinationales est de le rendre encore plus instable par le nombre croissant de contractuels pour encourager le secteur privé de l’éducation. Avec la nouvelle politique des départs en retraite élaboré scientifiquement et malignement par les patrons pour augmenter le nombre de recrutement dans ce secteur par des travailleurs avec des CDD. Dans les prochaines années, nous assisterons à un plus grand nombre de démissions d’enseignants avant 60 ans ne pouvant plus supporter la pénibilité et le stress du métier et ne pouvant pas partir en retraite avant 60 ans ; cet état de fait va permettre le recrutement d’enseignants en CDD car leurs postes ne seront vacants qu’après l’âge de 60 ans. Si nos prévisions seront exactes, dans 10 ans il y aura plus de 250 000 travailleurs dans l’éducation avec des contrats CDD et de là la plus grande instabilité jamais atteinte où l’on aura 50% de contractuels et 50% de fonctionnaires. Cette situation est déjà palpable dans un grand nombre d’établissements où l’on a atteint plus de 80% de contractuels.

• Elément féminin dans la fonction publique

Les personnels féminins en activité dans la Fonction publique représentent 720 330 agents.

Répartition de l’effectif féminin par secteur d’activité :

  • Education nationale : 297 394 agents ;

  • Santé, Population et Réforme Hospitalière : 138 581 agents ;

  • Intérieur et Collectivités Locales : 95 118 agents ;

  • Enseignement Supérieur : 62 258 agents ;

  • Finances : 28 757 agents ;

  • Formation et Enseignement Professionnels : 19 853 agents;

  • Justice : 13 644 agents;

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Le taux de femmes dans la fonction publique est de 44,76%. Là aussi ne plus laisser les femmes partir en retraite avant 60 ans est injustifiable vu la pénibilité de leur vie d’éducatrice de ses enfants et de service de travail. Donc les femmes sont facilement usées par la fonction et souvent préfèrent partir en retraite vu que leur rendement ne cesse de diminuer avec les années. Là aussi un grand nombre de femmes démissionneront avant 60 ans ou 55 ans avec la nouvelle loi de la retraite. Sur les 44,76% de femmes dans la fonction publique, on peut trouver plus de 80% dans l’éducation. Donc dans les années a venir une grande saignée s’opèrera soit par des démissions anticipées dans l’éducation soit par des congés de longue maladie surtout parmi les femmes.

Les responsables obéissent aux décisions mondialistes du FMI, de la Banque Mondiale ou des multinationales lesquels ne regardent pas le domaine sociale des travailleurs car l’appauvrissement des populations les arrange pour mieux exploiter les travailleurs et les pays surtout riches et sous-développés et la réforme mondialiste de la retraite et celle du Code du Travail est là pour le prouver. Donc ces organismes internationaux si ils ne peuvent pas créer des guerres ou des soulèvements pour exploiter les pays choisiront un autre moyen, celui économique à travers la baisse du prix du baril du pétrole qu’ils peuvent augmenter ou diminuer suivant leur gré même s’il y a une grande demande internationale pour remettre à l’ordre tout gouvernement qui tente de ne pas leur obéir ou de s’occuper du côté sociale contre leurs objectifs ou bien réformant les retraites pour augmenter les CDD et élaborer des Codes du Travail dans chaque pays et mettre ainsi à genoux le travailleur qui n’aura bientôt aucun droit. Les gouvernements au lieu de trouver des solutions à la crise mondiale créée par les multinationales qui refusent de revoir à la baisse leurs gains et leurs revenus ont abdiqué à toutes les décisions de ces dernières. Ces sociétés ont trouvé là une opportunité de rendre une dépendance économique non inversible des pays sous-développés et même parmi les plus riches ils leur suffisaient d’appauvrir ces pays par tous les moyens même en corrompant certains décideurs les rendant eux même des patrons ou en les faisant actionnaires dans tous les contrats juteux de ces multinationales. Le nouvel mode des retraites et les nouveaux codes de travail sont presque identique partout dans le monde.

Aujourd’hui en Algérie, après 54 ans d’indépendance la plupart des algériens seront recrutés en tant contractuels avec des CDD et un code du travail élaboré par le patron c’est tout simplement le retour au "khamass" que nos martyrs ont réussi à abolir par le sang. Les ponctions sur salaire après des grèves légitimes, le manque de dialogue ou bien un dialogue unilatéral, les suspensions de syndicaliste, l’embarcation de représentants de syndicaliste après des manifestations pacifiques, la non-participation des syndicats dans l’élaboration de toutes réformes(éducation, retraite ou code du travail) montre l’objectif du FMI, de la Banque Mondiale ou des multinationales pour mettre à genoux la société algérienne qui est resté debout malgré la décennie noire ou la crise actuelle du pétrole aidé en cela par certains responsables. La crise du pétrole ne peut nous atteindre car nous avons tout pour ne plus en dépendre à condition de ne plus brader nos terres ou nos sociétés.

Nous n'avons pas besoin d’investissement de luxe qui n’est pas une priorité, pensons à développer notre industrie, nos ports, nos banques, notre agriculture, nos terre dans le SUD, notre monnaie l’une des principales causes de notre échec économique avec nos moyens algériens pourquoi devons-nous dépendre des multinationales et dévaluer notre monnaie afin leur remettre des marchés juteux pour en fin de compte au lieu de nous aider à nous développer, ils nous appauvrissent et ravalent la fierté algérienne en réduisant le travailleur algérien en "Khalass" à travers la réforme de la retraite et le Code du Travail. Revenons en arrière, relisons les phrases historiques sur le pétrole lorsque l’Algérien était fier.

La sortie de la crise est simple, si les responsables le veulent et nous pourrons surement la diminuer si nous:

  1. Arrêtons la réforme des retraites dictée par les multinationales et le FMI

  2. Arrêtons la réforme du Code du Travail dictée par les multinationales et le FMI

  3. Arrêtons la dévaluation de notre monnaie qui avait pour unique but d’attirer les investisseurs et par là l’investissement du FMI et des multinationales qui on en profiter.

  4. Changeons notre monnaie le plus tôt possible pour récupérer tout l’argent qui circule dans le noir.

  5. Engageons une enquête sur les investisseurs étrangers couverts par certains responsables du pays complices.

  6. Créons partout dans toutes les wilayas des grandes et petites coopératives agricoles en diversifiant la production contrôlées par le ministère de l’agriculture qui détiendra 50% des actions.

  7. Développons nos banques nationales dans le pays et à l’étranger.

  8. Réévaluons notre monnaie nationale vis-à-vis de l’euro et le dollar ainsi que par rapport à nos pays voisins.

  9. Développons et contrôlons nos ports car 50% des importations peuvent être évité et nos exportations peuvent être augmentées de plus de 100%.

  10. Faisons une vraie réforme de l’éducation avec les compétences algériennes du terrain sans avoir recours aux décisions du FMI et des multinationales.

  11. Récupérons toutes les cotisations de l’informel et celles des fausses déclarations.

  12. Garantissons les libertés d’expression et les droits constitutionnels

Voilà nous n’avons besoin que de nos compétences pour réussir. Nos malheurs viennent du FMI, de la Banque Mondiale, des multinationales et de certains responsables véreux. Ils dirigent notre économie, nos retraites, notre code du travail, notre éducations et font des vrais investissements ailleurs que dans notre pays ; depuis la dévaluation de notre monnaie rien n’a changé positivement. Au contraire nous sommes plus dépendants qu’auparavant, car aujourd’hui tout continue à s’importer. Qui aura le courage à s’opposer à ces suceurs de sang que sont le FMI, la Banque Mondiale et les multinationales, l’avenir nous le dira sinon nous pouvons dire adieu à notre indépendance, mais une chose est sûr nous aurons dénoncer ces agissements antisociale et anti algérienne. Les ennemis du passé sont toujours présents mais avec de nouveaux moyens et de nouvelles méthodes.

Sommes-nous toujours indépendant en 2016 ? Telle est la question

Hakem Bachir

professeur de mathématique au lycée Colonel Lotfi d’Oran

NB : Les tableaux des statistiques sont tirés du site officiel de la fonction publique.

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Tarek Benaldjia

Leurs armes principales: les rapports financiers frauduleux, les élections truquées, les pots de vin, l’extorsion, le sexe et le meurtre. Ils jouent un jeu vieux comme le monde,

Le moyen par excellence utilisé par les États-Unis pour maintenir leur puissance est de faire en sorte que les États se maintiennent dans un état de grande vulnérabilité et qu’ils soient à leur merci. Ils s’assurent que la gouvernance des États soit soumise aux règles qu’ils ont dictées et, notamment, celle de rendre disponibles à leurs investissements toutes les ressources vitales du pays. Pour ce faire, les États-Unis se font omniprésents dans les sphères des activités politiques, économiques et culturelles, le tout coordonné principalement à partir de leurs ambassades qui constituent les centres opérationnels dans toutes les capitales de la planète.

Nous dépensons des milliards de dollars chaque année pour le FMI ? la banque mondiale (le cas des cinq milliards de dollars que Ahmed Ouyahia avait prêtés au FMI ? la mise sous pression du régime politique, est ce qui les fait obtenir ce qu’ils veulent. Et bien, nous savons ce qu’ils veulent. Ils veulent toujours plus pour eux-mêmes et moins pour nous.

Aquoi il faut ajouter, Les banquiers centraux, dont l’indépencance est protégée constitutionnellement, contrôlent la politique monnétaire du chaque pays qu'ils représentent, Ils gèrent les réserves monnétaires des économies nationales. Ils décident des taux d’intérêts ainsi décidant de la valeur même de nos économies et de nos investissements. Ils décident de se focaliser sur l’austérité ou la croissance. Leurs décisions ont un impact direct sur nos vies. Sinon, comment peut-on expliquer la nomination et le limogeage du gouverneur de la Banque d'Algérie, par le conseil des ministre et non pas par un décret présidentiel ?! les banquiers centraux représentent une organisation très secrète que très peu de gens connaissent, Tous les deux mois, les banquiers centraux du monde entier se réunissent à Bâle pour une réunion sur l’économie mondiale sous la direction de la BRI… La Banque des Règlements Internationaux qui a été fondée par l’élite mondiale et elle fonctionne pour le bénéfice de cette élite… Elle est destinée à être l’une des pierres angulaires du système économique d’un Nouveau Monde émergent. Pour aller plus loin…

Elle est située à Bâle, en Suisse,

Une banque centrale privée ! non élue qui a l’immunité complète à la fiscalité et aux législations nationales.

Elle a été utilisé pour blanchir l’argent des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale…

Tous les deux mois, les banquiers centraux du monde entier se réunissent à Bâle pour une « réunion sur l’économie mondiale » dont celui de l'Algérie ! Les algériens doivent s’unir et se concentrer sur le véritable ennemi : le cartel Judéo-maçonnique des Banques Centrales et son armée de dupes, d’opportunistes, de menteurs et de laquais de tous horizons. Cette arnaque fondamentale est l’explication de presque tout ce qui ne va pas dans le monde.