Honteux et inadmissible !

Les manifestants ont été violemment empêchés dimanche par la police d'organiser leur rassemblement devant l'APN
Les manifestants ont été violemment empêchés dimanche par la police d'organiser leur rassemblement devant l'APN

Le secrétaire général du Satef, Boualem Amoura, a fait partie des syndicalistes arrêtés hier dimanche au cours de la marche de l'intersyndicale à Alger. Il lance ici un cri contre les dépassements qu'ont connus les manifestants au cours de cette journée.

Ne dit-on pas qu’un âne ne deviendra jamais un cheval de course ! Ne dit-on pas qu’un pouvoir dictatorial ne deviendra jamais démocrate !

Alger bouclée. Alger en état de guerre !

Le SATEF partie prenante de l’intersyndicale et membre actif dans la journée de protestation organisée à Alger, tient à dénoncer d’une façon la plus énergique la répression sauvage dont ont été victimes les manifestants qui sont venus exprimer pacifiquement leur mécontentement contre la loi sur la retraite, le code du travail et pour défendre le pouvoir d’achat.

La répression féroce et sauvage à l’encontre de nos militants et de tous les travailleurs est inadmissible et démontre de la panique dont est pris ce pouvoir qui excelle dans le génie du mal et de la répression.

Des enseignantes, des médecins, des enseignants et des Algériens de tous les secteurs ont été tabassés et embarqués pour des destinations inconnues.

Cela est inadmissible dans une Algérie libre et indépendante. Nous ne pouvons tolérer ces dépassements, comme nous tenons à dénoncer les soient-disant "députés" de la majorité qui ont vendu leurs âmes au diable contre de l’argent.

L’histoire retiendra le combat de chaque acteur et sa place dans le combat pour la démocratie et pour l’intérêt du peuple.

Au moment où certains font l’histoire, d’autres se font de l’argent sur le dos des Algériens.

Le SATEF tient à remercier les députés de l’opposition qui ont été présents avec nous à la grande poste et dans les commissariats.

Les syndicats autonomes ont brisé le mur de la peur en ce mois de novembre symbole d’une révolution grandiose et ils sont déterminés à continuer le combat pour défendre les intérêts des travailleurs.

L’Algérie est à la croisée des chemins et les syndicats autonomes sont prêts à assurer et à assumer leurs rôles et à prendre leurs responsabilités pour une construction d’une Algérie prospère où beaucoup de mères ont soufferts.

A toute fin utile, nous tenons à remercier toutes les travailleuses et travailleurs qui ont répondu favorablement à notre appel.

Comme nous tenons à remercier tous nos amis(es) de la presse qui ont tenu à nous accompagner dans notre combat dans la quête de la vérité et nous tenons aussi à dénoncer la violence dont ils ont été victimes dans l’accomplissement de leur travail

P/ Le bureau national élargi, le secrétaire général : Boualem Amoura

Alger, le 27 novembre 2016

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omar Demdoum

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Ben Bella et le président Hugo Chavez le 13 novembre 2001. REUTERS/Kimberly White

Ben Bella et le président Hugo Chavez le 13 novembre 2001. REUTERS/Kimberly White

Le mystère des origines de Bouteflika

Le lieu de naissance du Président algérien est un curieux tabou. Les raisons? Abdelaziz Bouteflika est né à Oujda, au Maroc, ville d’un pays à la fois frère et ennemi.

Oujda est une ville marocaine, frontalière de l’Algérie, à quelques 15 km de Maghnia, une ville algérienne qui lui fait face tout en lui tournant le dos. Cette cité est connue pour ses hôtels vidés après la fermeture des frontières en 1994, ses comptoirs pour les contrebandiers et par son histoire très algérienne.

Oujda est en effet l’une des rares villes étrangères qui a donné son nom à une équipe qui s'est emparé du pouvoir en Algérie en 1962 et qui l’a repris en 1999. On y retrouve donc des psychotropes algériens, de l'essence par milliers de litres, les fameux Hallaba (passeurs de carburant algériens), des proches d’algériens, des restes de l’histoire de la guerre de Libération algérienne et même la maison où a grandi le Président algérien, Abdelaziz Bouteflika.

Pour l’étranger humble et curieux qui veut comprendre, voici un rappel de l’histoire locale. Durant la période de la guerre d'Indépendance est née l'Armée de libération nationale. Mal équipée, cette organisation va au fur et à mesure se moderniser. Avec le temps, et pour mieux préserver ses forces et son avenir politique, elle se divise en deux: un front interne qui sera disséminé par la France de 1954 à 1959 et deux fronts externes, des armées des frontières, en Tunisie à l’est et au Maroc à l’ouest.

Dans ce dernier pays, la capitale de l’armée algérienne de l’époque était Oujda. C’est ce qui donnera le nom de «clan de Oujda» à l’une des familles guerrières de l’indépendance. Celle du Général Boussouf, père des «renseignements» algériens et des polices politiques, qui naîtront plus tard sur son héritage. Celle de Benbella le premier Président algérien et celle de Houari Boumediene, l’auteur du premier coup d’Etat algérien.

A Oujda naissent, grandissent, se nourrissent et s’entraînent donc, des officiers algériens qui seront par la suite célèbres, illustres et puissants. Pour faire simple, à l’indépendance, en 62, la France s’en va et se pose la question de savoir qui va prendre le pouvoir: les rescapés du front interne malmenés et désarmés ou les puissants colonels des armées des frontières, mieux équipés, plus organisés et plus puissants? Une guerre fratricide en décidera.

C’est la fameuse crise de l’été 1962 qui oppose un gouvernement provisoire et un Etat-major armé. Le 4 septembre 62, Ahmed Benbella (natif de Maghnia, juste en face de Oujda), en doublure de Houari Boumediene, entre finalement en conquérant à Alger. C’est le fameux clan de Oujda qui sort vainqueur avec une singularité : Boumediene est un Chaoui (NDLR: un groupe ethnique berbère) de l’est, mais sa famille idéologique est de l’ouest, de Oujda.

Le clan cette ville marocaine est donc puissant, fort et souverain à l’indépendance et même cinquante ans après celle-ci. En face, selon les algéro-sceptiques, il existe un clan kabyle, composé par le Patron des patrons du renseignement, le Général Tewfik et par Ahmed Ouyahia l’actuel Premier ministre, ainsi qu'un clan chouï supposé être affaiblit par la «démission» de Liamine Zeroual, Président-général de l’Algérie durant les années 90. Selon le mythe, la présidence est plus ou moins cyclique et tournante entre ces familles. Depuis 1999, c’est en tout cas Bouteflika qui est à la tête du pays.

Le Clan de Oujda II

Il existe un clan numéro 2 de Oujda. C’est ce que pensent, disent et affirment des, ou les Algériens amateurs de l’explication tribale. Bouteflika est en effet né à Oujda, c’est un enfant spirituel de Boumediene et l’un des officiers qui a attendu la libération pour prendre le pouvoir en 1962.

Le clan de Oujda II n’est cependant pas composé aujourd'hui d’officiers supérieurs putschistes, mais de ministres, de très hauts cadres et de conseillers ou préfets. Jusqu’à une récente date, la moitié du gouvernement et les deux tiers des corps des préfets étaient prétendument né à M’sirda, un hameau de légende dans la région de Tlemcen, tout près de la frontière marocaine. «The Kingdom of Tlemcen», disent les acerbes.

L’ex-puissant ministre de l’Intérieur, Nourredine Zerhouni est né à Tunis, mais il passé sa jeunesse à Meknès et Fès au Maroc, tout en étant aussi originaire de Tlemcen. L’actuel ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a vu le jour à Tlemcen, tandis que l’ancien ministre algérien du pétrole, Chakib Khellil est né à Oujda et est lui-aussi originaire de Tlemcen. De quoi accréditer la thèse de l’existence d’un Olympe algérien.

Le clan de Oujda compte aussi dans ses rangs des membres du pouvoir algérien ayant des liens avec la région: le Directeur général de la police, le ministre de la Justice, celui du Travail ou encore ceux de la Santé, de l'Investissement ou de l'Intérieur.

Régionalisme bis?

Du coup, si l’Algérie compte 48 préfectures, dites wilayas, on y parle encore, parfois avec sérieux ou parfois pour s’amuser, de la réalité de seulement six wilayas. Celles dites historiques de l’époque de la guerre d’indépendance. A savoir, est, ouest, sud, algérois etc...

Cette géographie, symbolique désormais, pèse encore dans les alliances, les parentés, les manuels d’histoire, les reconnaissances, les nominations, la politique et les choix pour le Sénat et l’Assemblée nationale. Le tabou pèse aussi sur les choix d’investissements et ceux des hommes d’affaires. Cela n’a pas donné une bonne régionalisation en gouvernance, mais un bon régionalisme en politique.

Il existe cependant une singularité. Le régionalisme d’un clan au pouvoir ne rapporte généralement rien à la région d’origine. C’est un régionalisme à sens unique, expliquera un sociologue à l’auteur. La région sert de tremplin, mais dès que le bonhomme est à Alger, il refusera plus que les autres de recevoir les gens de sa région, pour bien marquer son indépendance et son esprit anti-régionaliste. Les pourvoyeurs de fonds de la première campagne électorale de Bouteflika en 1999, à l’ouest, en savent quelque chose.

Mais où est né Bouteflika?

Cette question est sans réponse sur le site officiel de la Présidence. On y lit: «Né le 2 mars 1937, Abdelaziz Bouteflika milite très tôt pour la cause nationale». Mais où? Au Maroc, selon les témoins. A Tlemcen, selon la version semi-officielle.

Un câble émis le 19 août 2005 par l’ambassade américaine à Alger et révélé par l’ange Wikileaks, révèle que Bouteflika a clairement expliqué à une délégation des Etats-Unis qu’il est né à Oujda, au Maroc. Ce pays où son père a trouvé refuge et où certains s’en rappellent même aujourd’hui, selon des journaux, évoquant «un jeune garçon toujours élégant, poli et charmeur».

Le tabou est devenu amusant et revient dans l’actualité lors des cycliques polémiques sur la marocanité des dirigeants algériens officiellement les plus anti-marocains. Il y a quelques mois, Ahmed Benbella, l’un des présidents algériens a révélé sa marocanité lors d’un long entretien avec l’envoyé spécial de l’hebdomadaire Jeune Afrique. «Même si je suis né en Algérie, même si j’y ai vécu, même si j’ai été le chef de la révolution algérienne, ma mère et mon père étaient tous deux marocains», a-t-il dit.

C’est «le pavé dans la mare identitaire», titre Chawki Amari l’un des chroniqueurs d’El Watan. Le sujet est en effet souvent de retour quand l’Algérie a mal, s’ennui, hésite à ouvrir les frontières avec le Maroc ou se cherche des Algériens plus Algériens que les Algériens. Passons donc.

Pourquoi en reparler aujourd’hui?

Parce que Bouteflika a mal, justement. Un Président qui souffre de la frontière. Le 23 janvier 2012, le tout frais ministre marocain des Affaires étrangères, Saâdeddine El Othmani, débarque à Alger pour un premier pas de bonne volonté après l’élection d’un gouvernement islamiste au royaume de Mohammed VI.

Bouteflika est heureux et, en infraction par rapport aux usages protocolaires, il reçoit le ministre marocain pendant trois heures et l’invite même à déjeuner. De quoi ont discuté les deux hommes? Selon les confidences de Saâdeddine El Othmani aux journalistes marocains, Bouteflika lui a demandé des nouvelles de gens qu’il a connu là-bas et lui a apparu comme nostalgique. Oujda est une ville où il «n’est pas né» officiellement, mais qui lui manque terriblement, officieusement.

Pourquoi cache-t-il qu’il est né à Oujda?

Parce que. Les réponses sont du domaine de la psychologie, celle de l’individu ou des foules. Du domaine de la politique et de la pureté de la naissance «nationale», aussi. D’abord dans le cadre de l’ultranationalisme algérien, on est algérien par généalogie et la nationalité impose la condition du lieu de naissance et celle de la nationalité des géniteurs.

Ensuite, il s’agit d’histoires personnelles au plus haut sommet de l’Etat: le Maroc est un frère ennemi assis, on ne peut pas à la fois fermer les frontières, lui faire (ou en subir) deux ou trois guerres de sables, lui tourner le dos pendant qu’il vous tourne le dos, l’accuser de monarchisme par des révolutionnaires vieillis et lui supposer une adversité constante tout en étant né au Maroc.

Cela gène un peu la pureté du nationalisme de souche, alimente la bouche des adversaires politiques nés en Algérie, suppose une sorte de trahison passive à la naissance ou une tiédeur du nationalisme génétique. On ne sait pas. On ne sait plus. L’essentiel est donc dans la manie: cacher être né à Oujda, au Maroc. C’est un droit souverain et rare que celui de pouvoir changer de lieu de naissance, même 70 ans après les faits.

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Atala Atlale

On frappe des enseignants ceux qui dispensent le savoir à nos enfants, pas aux leurs, eux leurs enfants vont dans des écoles privées aux programmes scolaires bien pensés, on frappe des médecins aussi car eux, ne se soignent pas dans nos hôpitaux devenus par la force de leurs incurie, ignorance et incompétence des mouroirs, ils frappent et mettent nos journalistes en prison pour museler la parole de la vérité, ils ont réduit ce pays à une propriété privée où la justice et ses auxiliaires leur sont soumis par la force de l'argent, un argent qui deviendra bientôt rare tant ils l'ont dilapidé sans conscience ni pudeur, demain ce pays sera livré à un colon bien heureux de ''retourner à sa terre''. Mais de quelle engeance est cette espèce humaine pour faire courir ce pays à un chaos qui déjà menace ?

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