PLD : "Patriotes, républicains, démocrates ! Cessons de nourrir des illusions !"

"L’heure du rassemblement a sonné pour sauver l'Algérie"
"L’heure du rassemblement a sonné pour sauver l'Algérie"

Encore une fois, le peuple algérien le moral en berne, ne fêtera pas dans la liesse populaire le 54ème anniversaire de son indépendance nationale.

Les raisons de cette morosité ambiante sont évidemment multiples et la chute du prix du pétrole n’a fait qu’accentuer la noirceur du tableau général du pays et en assombrir les perspectives.

Le désarroi a grandi au sein de la population et poussé encore plus le pays sur les chemins de l’incertitude et de l’angoisse.

Les conditions de vie ont durci de façon drastique, de très larges pans de la société connaissent une véritable paupérisation et la situation sociale est explosive. En ce mois de ramadan, la hausse des prix des denrées alimentaires a atteint des sommets inégalés et pendant que des minorités étalent bruyamment un luxe insultant, le pouvoir n’a qu’une seule hantise : imposer l’austérité aux millions d’Algériens démunis.

Une telle posture est loin de surprendre. Elle correspond parfaitement au profil d’un pouvoir qui n’a jamais inscrit dans le marbre la question du développement du pays, ni retenu dans ses priorités premières sa croissance ainsi que la prospérité du peuple. Pour lui, celui-ci n’est qu’une variable d’ajustement. C’est pourquoi l’ignorer, tourner complètement le dos à ses préoccupations, restreindre ses libertés pour les mettre définitivement sous l’éteignoir, rejeter la société entière à la marge pour l’exclure du champ politique, a été son obsession permanente.

Ainsi, les APC, APW, APN et autres coquilles vides du système sont devenues des chambres d’enregistrement, la classe politique la caisse de résonance et l’appendice d’un système autocrate, le syndicat UGTA, un forum de béni-oui oui. Le pouvoir ne vise qu’un seul objectif : passer l’Algérie entière sous les fourches caudines de l’allégeance pour museler les citoyennes et les citoyens.

Si les événements d’Octobre 88 ont ouvert la voie à une brève respiration pluraliste, aujourd’hui l’objectif du pouvoir est de pilonner les derniers pôles de résistance pour les tailler par la suite en pièces.

Au prétexte de préparer les meilleures conditions au déroulement des épreuves du Baccalauréat, celui-ci n’hésite pas à verrouiller l’accès au réseau internet pour isoler la société du reste du monde et neutraliser ses capacités de résistance. Il s’attaque aux espaces d’expression et à la culture, traque les artistes voire les embastille. Il s’autorise ainsi au nom d’arguties fumeuses de mettre sous scellé le studio de la chaine de télévision KBC et d’arrêter ses responsables. Il harcèle sans répit les médias qui refusent d’obtempérer aux ordres. Il menace même de blacklister certains titres de presse comme les quotidiens El Watan ou El Khabar qui osent encore porter haut une parole libérée, ou fermer certains sites, et ce qui est scandaleux, il exploite tous les prétextes pour justifier des incarcérations arbitraires sinon comment expliquer celle de Nora Nedjai, directrice au ministère de la culture.

L’infâme ne s’arrête pas là ! Après avoir jeté dans les geôles du pays des patriotes authentiques comme Hocine Benhadid ou Abdelkader Aït-Ouarab dit Hassen, il veut bâillonner aujourd’hui d’autres généraux en retraite qui se sont distingués dans le combat contre le terrorisme islamiste et assuré avec héroïsme la défense du peuple pendant les années les plus sombres de son histoire.

Pendant que des ministres cités dans les scandales des paradis fiscaux des "Panama papers" continuent de siéger en toute impunité dans le gouvernement, que le sinistre Chakib Khelil englué dans des affaires de corruption court le pays en toute liberté, le pouvoir veut frapper d’interdit la parole des officiers supérieurs de l’armée nationale populaire partis en retraite. Jusqu’où ira le tout-répressif ?

Le terrorisme "résiduel" n’en finit pas de semer la mort et la désolation aux quatre coins du pays, notamment à Médéa, à Skikda, à Jijel, à El oued, à Bordj Badji Mokhtar,… La presse rapporte au quotidien la chronique macabre des militaires qui succombent au combat. Nous tenons encore une fois à leur rendre un vibrant hommage pour leur abnégation et les sacrifices consentis pour assurer la sécurité des citoyens. De véritables arsenaux sont mis au jour par l’ANP. Ce qui est particulièrement alarmant et démontre bien que le territoire est devenu une passoire et qu’une menace réelle d’ampleur se précise.

La situation sécuritaire n’est pas le seul secteur à se dégrader. Pendant que l’économie du pays plonge, le gouffre du déficit commercial ne cesse de se creuser. Le pays est une poudrière et le volcan du peuple que d’aucuns donnent pour mort risque d’avoir un réveil brutal et de basculer à brève échéance, dans un mouvement incontrôlable qui ruinerait de façon irréversible l’équilibre précaire du pays.

C’est le naufrage annoncé d’un pays qui va à vau-l’eau. Non seulement, dans l’avion il n’y a plus de commandant de bord mais un autre danger se profile : l’absence de carburant. Jusqu’ à quand faudrait-il que ce système ajoute l’incurie à l’incurie ? L’innommable à l’innommable ? Le pire au pire ? La forfaiture à la forfaiture ? La vulnérabilité du pays est telle que le pays peut prendre à la moindre secousse politique la direction la plus imprévisible et la plus folle.

Patriotes, républicains, démocrates ! Cessons de nourrir des illusions ! Un système qui s’obstine à se perpétuer depuis plus d’un demi-siècle contre la volonté du peuple par la profanation des droits les plus élémentaires et la corruption ne peut pas être une promesse d’avenir. Bien au contraire, il est l’incarnation de l’impasse politique.

Aujourd’hui, une tâche unique résume notre ordre du jour : rassembler les Algériennes et les Algériens qui ont la patrie chevillée au cœur pour construire dans un même élan une transition nationale vers l’Etat de droit.

L’heure du rassemblement a sonné. Elevons-nous au dessus de ce qui nous oppose, de ce qui nous divise. Jetons par dessus bord nos préjugés pour ne voir que l’essentiel et nous projeter dans l’avenir avec un seul objectif : Sauver l’Algérie du tsunami d’une déflagration dont on perçoit déjà les prémisses avec de plus en plus de relief. L’heure n’est ni aux finasseries, ni aux faux fuyants car la situation est grave. La décision salvatrice est dans la recherche d’une dynamique unitaire et rassembleuse de tous les patriotes.

L’Algérie a accumulé des retards politiques gigantesques depuis des décennies. C’est pourquoi, les tâches du redressement et de la refondation de l’Etat sont particulièrement titanesques. Dans un contexte national et international porteur de dangers gravissimes quant à l’existence de l’Algérie en tant qu’Etat-nation, fidèles aux idéaux de la génération de Novembre, l’Histoire nous somme d’initier en synergie avec une armée républicaine une transition nationale pacifique pour garantir la stabilité et l’unité du pays et trouver ensemble une issue viable à son devenir démocratique.

Le Bureau national du PLD,

Alger le 5 juillet 2016

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Commentaires (6) | Réagir ?

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thameur chelali

Merci

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gestion

MERCI

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