Kabylie/Pouvoir : cette énorme cassure...
Il est souvent des moments dans l'histoire d'un pays qui déterminent inévitablement son avenir.
Ce qui s'est passé en Kabylie et à Alger durant les années 2001-2004 reviendra longtemps hanter les consciences. Il s'est déroulé également des choses auparavant, tout comme d'autres événements sont venus s'ajouter à cette longue suite d'injustices. Durant plus de trois années, la Kabylie s'était opposée, toute seule, à la dictature algérienne dans l'espoir d'installer la démocratie, les libertés, la justice sociale et la dignité en Algérie. Quelle a été la réaction du reste de l'Algérie face à cette quête démocratique ? De l'indifférence, si ce n'est la haine et le soutien de la dictature...
Pour exemple, un grand chroniqueur de la presse algéroise s'est même permis de comparer dans le Quotidien d'Oran le mouvement citoyen de Kabylie au GIA (Groupe islamique armé) ! D'autres journaux en langue arabe se sont permis d'insulter la Kabylie au quotidien ; ces journaux continuent encore à le faire, en toute impunité, chaque jour... Durant cette tragédie, plus de 126 personnes ont été tuées par les gendarmes, les policiers ou les éléments du DRS : jusqu'à présent ces assassins ne sont pas encore passés en justice. Y a-t-il eu des marches en dehors de la Kabylie et d'Alger pour dénoncer ces assassins ou pour réclamer justice ? Non, aucune marche, aucun soutien. C'est dire que la cassure est énorme entre la Kabylie et le reste de l'Algérie. Depuis le mois de novembre 1995, le pouvoir algérien organise des mascarades électorales : seule la Kabylie ne se rend pas aux urnes pour avaliser le règne des sanguinaires ; ailleurs beaucoup de gens croient qu'ils votent réellement...
Durant des années, la Kabylie a revendiqué, entre autres, l'officialisation de la langue amazighe ; la réponse du pouvoir est symbolisée par un mépris total. Les décideurs algériens persistent dans leur entreprise d'humiliation du peuple en organisant encore des événements tel celui faisant de la capitale du grand aguelid Massinissen celle de la culture arabe. Dans les manuels scolaires algériens bourrés de programmes qui rendent les élèves idiots, il y a si peu d'écrivains de langue kabyle, les références centrales de ces textes demeurent la culture arabe et l'islam. Que faire alors ? Il faudra gérer cette énorme cassure avec vigilance, sagesse et lucidité pour éviter la violence et les éternelles manipulations du pouvoir algérien ; il faudra certainement imaginer d'autres chemins autres que ceux connus jusque-là, pacifiquement, sans aucune haine pour personne...
Youcef Zirem
Commentaires (3) | Réagir ?
Mais il ne faut pas oublier aussi que si La Kabylie est malmenée c'est en partie à cause de sa propre faute c'est à dire ses traitres. Qui est l'exécutant de l'arabisation? Ce n'est pas un arabe. Qui a chanté à Constantine, capitale arabe? les arabes bien sur mais aussi les kabyles. Qui instrumentalise l'Islam, pour expoiter et arabiser? Les arabes bien sur mais aussi une très grande partie de la Kabylie.
Monsieur, la Kabylie seule ne pourra jamais porter le fardeau d'un pays comme l'Algérie, en plus la Kabylie n'est pas seule à abriter les Kabyle, contrairement à ce que beaucoup s'imaginent les Kabyles c'est l'ensemble des pays de l'Afrique du nord du moins par le langage.
Le monde évolue, il change, mais contrairement à ce certains ignares croient, les hommes et l'histoire de l'humanité restent les mêmes, ont changes les termes des mots, nous inventons d'autres mots, mais le fond, le sens, la profondeur des choses, ne changent, l'homme est imaginatif, il invente des nouveautés, bien que chez les arabisants ils ne savent pas ce que c'est, parce que pour inventé et créer des nouveautés, il faut avoir l'esprit libre et être philosophe, depuis ibn hanbal et l'avènement des royaumes actuels du golf persique, le monde Sunnite, n'a pas le droit de philosophie, c'est une des principale raison pourquoi, il reste coincé aux années du prophète.
Tyen, ya si Zirem, comme themlal thassa d’way thourou, je vais profiter de l’occasion de vous re-re- raconter cette histoire à vous et à Kichi.
Un jour un français croise un mec, au hasard, et taille avec lui une bavette : t’es d’où toi, au fait ? Lui dit-il
- Je suis anglais, répond l’autre
Le français, sans prévenir, lui assène une gifle,
- Mais, pourquoi, proteste, l’anglais je ne vous ai rien fait !
- Si, vous avez tué Jeanne D’arc
- Mais, ça fait, cinq siècles, s’indigne le rose-beef.
- Je m’en tape, lui dit le français, moi, je viens juste de l’apprendre.
Vous, ya si Zirem, en pleines obsèques, ouzid le3wachar, et soldes de fin d’années, c’est tout ce que vous avez trouvé, ya boureb, à leur reprocher, à ces coupables nés ?
Pinèze ! Vous avez mangé du 3esvane, en guise de madeleine prousteéenne ou quoi, ya si Zirem ?
Et ben moi je me suis shooté au berkoukès pour mon anamnèse et ce n’est pas cet événement qui m’est venu à l’esprit.
Ce n’est pas que je n’ai gardé aucun chiot à mes compatriotes arabophones like icelui; bien au contraire, je leur ai réservé tout un chenil. Mais ce n’est ni pour le Mouloud ni pour Noël, que je comptais les leur donner.
Moi j’attends la braderie nationale pour vider mon grenier. Alors, si vous n’avez que ça à leur repprocher, prêtez-moi votre chwari, je me chargerai de leur tweeter vos amitiés..