Tebessa : la population de Bir Ater bloque la campagne électorale
Ulic l’vote ulic (Pas de vote) clament fort les habitants de Bir Ater.
Pour la quatrième journée consécutive, la commune de Bir Ater dans la wilaya de Tébessa, est coupée à toute circulation automobile, les jeunes, qui se sont soulevés contre le système en place et non seulement contre le quatrième mandat de Bouteflika, ont été durant quatre jours maîtres à bord. La cause ? Ils réclament la libération d’une dizaine de détenus arrêtés dans l’après midi de mardi dernier par la police.
La population de Bir Ater qui, rappelons-le, avait investi la rue, mardi dernier, pour interdire la venue d’officiels et de candidats à leur localité, interdisant du coup le déroulement de toute campagne électorale à tous les candidats. La population, qui ne croit plus en ce régime, avait investi le siège de la daïra, la réaction des services de sécurité a été violente, procédant à une intervention très musclée. Dix citoyens ont été arrêtés, selon des témoignages recueillis sur place. Il est à noter que lors de l’intervention, il y a eu trois blessés dont un jeune évacué vers le CHU d’Annaba dans un état grave. Ce jeune s’est immolé, nous informe-t-on
Pour les jeunes protestataires qu’on a rencontrés, il est hors de question que les élections du 17 avril se tiennent dans leur localité. "Le pouvoir nous a tout le temps réprimé et nous a pas donné le moindre de nos droits, et aujourd’hui il veut tenir les élections contre la volonté populaire ? Non, il est hors de question que celle-ci ait lieu. Ulich lvote ulich (pas de vote en chaoui)", nous a déclaré un groupe de jeunes.
Jamais en Algérie, une élection ne s’est déroulée dans de telles circonstances. Des ministres en poste qui font campagne électorale pour un président candidat malade. Le tout devant un nombre peu nombreuse, dont la majorité est payée pour assister à la mascarade.
Certains candidats annulent leur meeting faute d’assistance, des animateurs "comiques" qui passent leur temps à insulter la population, comme fut le cas de l’ex-premier ministre qui d’ailleurs a été «chassé» de Ouargla.
Zoubir Oubernine
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