La Journée internationale contre la corruption interdite de célébration en Algérie
Le 9 décembre c’est la journée internationale de lutte contre la corruption. Dans notre pays, elle est tout bonnement ignorée par le pouvoir et la société civile interdite de célébration, informe Djilali Hadjadj.
"Zéro Corruption - 100% Développement" est le slogan choisi par l’Office des Nations unies contre le crime et la drogue (UNODC) – gestionnaire de l’application de la Convention des Nations unies contre la corruption- pour célébrer demain , le lundi 9 décembre 2013, la Journée internationale contre la corruption, 10 édition du genre. En Algérie, des militants associatifs et des syndicalistes essayeront de marquer cette journée à leur manière, même si, encore une fois, aucune autorisation ne leur a été accordée par les pouvoirs publics pour l’organisation d’activités publiques, alors que c’est une manifestation des Nations Unies. Un message de l’UNODC aux associations du monde entier, vient d’être rendu public.
La Journée Internationale contre la Corruption qui a lieu le 9 décembre est l’occasion de sensibiliser le public sur le phénomène de la corruption et son effet dévastateur dans la société. Dans le monde entier, les gouvernements, le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les médias et les citoyens ordinaires joignent leurs forces pour combattre ce crime.
La nouvelle campagne de 2013 : «Zéro Corruption - 100% Développement» – vise à illustrer comment la corruption entrave les efforts de réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui ont été convenus au niveau international, comment elle sape la démocratie et la primauté du droit, conduit à la violation des droits de l’homme, fausse les marchés, dégrade la qualité de vie et permet à d’autres menaces pour la sécurité de l’homme de se fortifier.
Appel aux médias !
Les médias, tous supports confondus, peuvent jouer un rôle important dans la célébration de cette journée. Nous espérons que vous vous joindrez à nous pour célébrer cette journée : en publiant des articles et des reportages pour souligner la date du 9 décembre ; en utilisant la campagne: «Matrice pour l'appel à l'action»; en utilisant le logo «Zéro corruption - 100% développement» sur vos publications.
Appel aux associations et aux syndicats !
Les associations et les syndicats doivent aussi se joindre à nous pour marquer cette journée : chacun selon ses possibilités, et de toutes les manières possibles. Brisons le silence que veulent imposer les pouvoirs publics qui ne fait rien pour célébrer cette journée et qui fait tout pour empêcher la société civile de le faire !
Pourquoi le silence du côté du Bureau d’Alger du PNUD ?
Autant le message ci-dessus de l’UNODC et du PNUD (dont le siège est à New York) est très clair et invite à une large célébration de cette journée, autant nous sommes en droit de nous interroger sur le silence qui prévaut à propos de cette célébration du côté du Bureau d’Alger du PNUD ? En 11 années d’existence de cette célébration, dans la foulée de l’adoption en 2003 de la Convention des Nations Unies, le Bureau d’Alger du PNUD n’a jamais pris une seule initiative pour marquer cette journée, alors que ses homologues des pays voisins n’ont jamais raté cette occasion. A-t-il, lui aussi, été interdit de célébration par les autorités algériennes, ou a-t-il préféré ne pas heurter ces dernières en ne faisant rien ?
Et l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption ?
En Algérie, les pouvoirs publics ne célèbrent pas la journée du 9 décembre, ils interdisent la société civile de le faire, le Bureau d’Alger du PNUD est aux abonnés absents, et l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC) ? Rien non plus : la célébration de la Journée internationale contre la corruption ne figure pas à son agenda.
Et pourtant, c’eut été une occasion de lancer un message sur la prévention de la corruption. Ecrivez à l’ONPLC !!! Appelez l’ONPLC, envoyer lui des mails, poussons-le à sortir de son silence !!!
Djilali Hadjadj
Porte-parole de l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC)
Commentaires (9) | Réagir ?
celebrons en algérie plutot la journée nationale de la corruption et vive le quatrieme mandat de "fakhamatouhou". Quand à Hadjadj son sera retenu par l'histoire, comme celui "d'un david contre goliath". Ne lui reste que la "fronde tueuse" pour abattre ce Goliath de tout le monde, trouvons cette fronde fatale ailleurs comme une organisation internationale puissante que fakhamatou n'a pas encore ou pu corrompre. Ils existent deux :
1) Dieu au dessus de tous ses créatures
2) et son ennemi juré (celui de boutef) le plus tenace la mort imprévisible et aux ordres du Divin.
Donc tant que le premier corrupteur d'afrique et du monde (ou ce qui en reste) arabe est encore parmi les zombies vivantes..... Hadjadj est battu
La parole va avec la liberté, en Algérie comme dans le reste du monde islamique dit (Arabe), la liberté n'existe pas, acquérir sa liberté, c'est un combat de tous les jours, il faut avoir des hommes pour cela, ce n'est pas le cas en Algérie, le peuple est dans plongé dans un sommeil profond, comme les morts dans un cimetière, les tombes sont alignées les une derrière les autres, rien ne bouge, le peuple Algérie, il est mort même dans la rue, il a peur de son ombre, alors comment voulez-vous que les mafieux n'en profitent pas de toutes les occasions de s'accaparer des richesses du pays, pourquoi voulez-vous que face à un peuple mort, le pouvoir n'enfonce d'avantage ses pions pour interdire toute contestations et paroles au peuple.