A l’origine du dinar : en 1964, l’Algérie sort de la zone Franc
C’était en 1964 : le 1er avril de cette année est alors promulguée la loi portant création du dinar algérien, et, du coup, l’Algérie sort définitivement de la ’’zone franc’’, en vigueur depuis 1848.
Les premiers billets algériens furent émis par la Banque d’Algérie dans la même année et ne seront retirés de la circulation qu’à la fin de 1998. Dès la mise en circulation du dinar, les Algériens se hâtèrent alors pour échanger leurs francs contre des billets de 5 DA, de 10 DA, 50 DA et 100 DA. L’Algérie n’avait pas encore entamé sa reconstruction. Il fallait quand même trouver des images symbolisant l’Etat algérien pour les imprimer sur les nouveaux billets.Les artistes de l’Hôtel des Monnaies vont puiser alors dans le patrimoine national les images reflétant les potentialités naturelles du pays.
Les billets de 5 DA portaient ainsi l’image d’un vautour sur le recto et d’un élevage sur le verso, celui de 10 DA portait une cigogne et un minaret, le billet de 50 DA une gazelle des Hauts plateaux et des méharées de dromadaires, alors qu’un plan d’un quai avec des cargos amarrés, et un immeuble avec une vue sur mer ont été choisies pour le billet de 100 DA, rappelle une exposition organisée par la Banque d’Algérie du 7 et jusqu’au 22 juillet sur l’histoire du dinar algérien.
Quant aux premières pièces de monnaies, elles étaient au nombre de sept, décomposées en centimes jusqu’à la pièce de 1 DA, mise en circulation pour la première fois le 12 juillet 1965. Ces pièces portaient toutes les armoiries de l’Etat algérien et pour les billets, la représentation en filigranes, de l’Emir Abdelkader, un symbole de l’Etat algérien moderne.
L’édition 1970-1979 a quant à elle vu l’émission des plus beaux billets algériens dont celui de 5 DA, peint par le non moins célèbre peintre moderne, M’hamed Issiakhem. ’’C’était un vrai chef d’oeuvre qui a été primé dans plusieurs expositions internationales’’, ont déclaré à l’APS des cadres à l’Hôtel des monnaies. Ce billet, d’une couleur bleu et ocre, portait un dessin d’un combattant du Hoggar avec son épée et son bouclier sur le recto et d’un fennec et d’un village dans le désert en arrière plan sur son verso.
Avec le billet de 5 DA, la même décennie a connu la mise en circulation de quatre autres coupures, qui eurent elles également leur histoire particulière pour les algériens : 10 DA, 50 DA, 100 DA, et 500 DA, des billets qui représentaient pèle mêle des fresques de la ville d’Alger, de la campagne algérienne, d’un barrage, du tapis algérien, d’un targui et d’animaux du patrimoine faunistique national.
La même période a en outre vu l’émission de cinq pièces de monnaies (de 5 centimes à 50 centimes). C’est depuis les années 1970 que le dinar, décliné en billets ou en pièces de monnaie, a entamé le récit des grandes réalisations de l’Algérie indépendante : les révolutions industrielle, agraire et culturelle.
La pièce de 20 centimes de 1971-1972 comme le billet de 50 DA (1978), qui portait l’image d’un berger avec son troupeau de vaches et un agriculteur sur son tracteur, représentait toute la symbolique politique de la révolution agraire, basée sur ’’la terre à celui qui la travaille’’ et la fin du métayage pratiqué par les colons.
La révolution socialiste introduite dans le monde agricole est racontée également par le billet (bleu) de 100 DA (1981) avec le dessin d’un fellah travaillant la terre. Sur la pièce de 5 centimes (1970) apparaissait par ailleurs le logo du premier plan quadriennal d’équipement (1970-1973) comme témoin de la révolution industrielle. Le même logo est maintenu pour les 5 centimes de 1974. La révolution culturelle a de son côté été à l’honneur dans les pièces de 50 centimes (1971) qui portaient l’image d’un livre et d’outils scolaires.
Après la mort de Houari Boumédiène en 1978, qui avait donné un cachet particulier avec une haute teneur politique à la monnaie algérienne, suivront ensuite plusieurs éditions dont le contenu restera orienté vers les grands thèmes économiques, dont les différents plans de développement.
Il y aura ainsi les éditions de 1980-1989 et 1990-1999, qui avaient respectivement donné la naissance des billets de 10 DA, 100 DA et de 200 DA et des pièces de 5 à 10 DA pour la première et des billets de 100 à 1000 DA pour la deuxième période. La décennie 1990 a été marquée par l’émission de neuf pièces de monnaies (de ¼ DA à 100 DA), d’ailleurs toujours en circulation. En 2011, il y aura deux nouvelles émissions : le billet de 2.000 DA, dernier né, le plus sécurisé de tous, et la nouvelle pièce de 200 DA, mise en circulation le jour du cinquantième anniversaire de l’indépendance nationale, dont elle porte le logo.
APS
Commentaires (2) | Réagir ?
Il y a une véritable barbouserie qui se prépare en coulisse.
Bientôt l'on parlera du nouveau dinars, comme il a été question du nouveau Franc, jadis.
Les calculateurs veulent aboutir au nouveau DA symbolisé par la pièce de 100 DA qui sera équivalent à 1 Euros.
La pièce de 200DA sera équivalente à 2E.
et ainsi de suite:
1000DA = 10E
2000DA = 20E
5000DA= 50E
Voilà ou ils veulent en arriver.
Époque fabuleuse! Il me semble ! L'Algérie était bien loin ces drames et scandales qu'elle avait commencé à endurer début 80 à ce jour, par la faute de certains hommes incapables, incompétents et surtout malhonnêtes !!