Une caserne attaquée par des dizaines de terroristes à Khenchela
Une cinquantaine d'individus munis de lance-roquettes antichars ont attaqué mercredi 6 février au soir une caserne de Khenchela.
L'attaque a déclenché une riposte de l'armée qui a fait usage de l'aviation, a indiqué jeudi le quotidien El-Khabar, qui cite une source de sécurité, faisant état de deux assaillants tués et de six militaires blessés. Un assaillant a également été blessé lors de cette attaque, qui visait une caserne militaire à Khenchela, à plus de cinq cents kilomètres au sud-est d'Alger. De sources sécuritaire, l'APS évoque l'élimination d'un terroriste par les forces de l’Armée nationale populaire, dans la nuit de lundi à mardi, dans la région du mont Boudekhane (partie sud de la wilaya de Khenchela), en riposte à une tentative d’attaque d’un poste d’observation militaire par un groupe terroriste.
Les armes utilisées dont des RPG provenaient de Libye, a-t-on précisé de même source ajoutant que des Tunisiens et des Libyens figuraient parmi les assaillants. L'attaque a débuté par l'enlèvement de deux civils, dont le chauffeur d'un camion qui ravitaillait la caserne en produits alimentaires. Le camion a été rempli d'armes lourdes par les assaillants et a été utilisé pour forcer l'accès à la caserne tandis qu'un second groupe échangeait des tirs avec les militaires.
L'échange de tirs a duré trois heures durant lesquelles l'armée a utilisé des avions de chasse, des hélicoptères et l'artillerie, selon la même source. Une opération de ratissage est en cours pour rechercher le reste du groupe armé alors que l'assaillant capturé était interrogé.
Des forces spéciales tunisiennes déployées
Rien ne va plus dans le croisement des frontières entre l'Algérie, la Tunisie et la Libye. D'intenses mouvements de troupes sont signalés. Outre sa situation intérieure particulièrement inquiétante, des mesures sécuritaires draconiennes sont en train d'être prises par la Tunisie. Des forces spéciales ont été déployées dans le grand Sud tunisien, voisin de la Libye et de l'Algérie, près d'installations pétrolières et gazières après la prise d'otages d'In Amenas, ont indiqué des sources concordantes, sans confirmation dans l'immédiat par le ministère de la défense tunisien.
Une source au sein des forces de sécurité tunisiennes a expliqué que le déploiement avait commencé durant le week-end pour renforcer des unités militaires déjà présentes dans le Sahara afin de "protéger les sites pétroliers et gaziers éparpillés dans la région".
Dans le grand Sud tunisien sont notamment présents l'italien ENI, le franco-britannique Perenco, l'autrichien OMV – dans des accords de partage de production avec le groupe public tunisien ETAP – et le canadien Winstar, qui exploite deux champs près de la frontière algérienne. Le désert que se partagent la Libye, la Tunisie et l'Algérie est devenu, selon les autorités tunisiennes, une zone importante de trafic d'armes notamment à destination des groupes djihadistes dans le nord du Mali.
R.N./AFP
Commentaires (7) | Réagir ?
avec 825 860 800 000 DA le budget de la défense en 2013, et presque le meme chifre chaque année, et ils sont pas capable de rattrapper un groupe armé des Klashinkov dans la foret depuis des année 90. dieu benise cette pauvre algerie.
Il y a probablement des objectifs bien précis et qui sont en relation avec les richesses de notre sous-sol. Si nos moyens de dissuasion et la puissance de l'Armée s'avère faible, l'intervention d'autres parties - puissances occidentales- seraient suggérées. Ce qui s'est passé en Irak et ailleurs risque de se produire chez nous. L'état devrait revoir sa copie pour une implication du citoyen dans ses choix vers une démocratie réelle en évitant de mélanger politique et religion afin de mieux protéger le pays.